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Techno parade Paris
Radio France
01/29/2005 -
Marc-André Dalbavie : The Rocks Under the Water
Jean Lesage : Les mécanismes multiples de l'ivresse et de la nostalgie
René Koering : Hier, aujourd'hui, demain
Orchestre National de Montpellier, Juraj Valcuha (direction)
Gilles Yanetti (voix)
Manu le Malin, Torgul (techno)
Superbe concert d'ouverture du Festival Présences 2005 en forme de crescendo titanesque : Marc-André Dalbavie, le compositeur à l'honneur cette année, inaugure ces deux semaines de concerts (gratuits, rappelons-le) avec The Rocks Under the Water (2002), une pièce statique évoquant The Unanswered Question avec son tapis de cordes et des accords de percussion (au lieu de la trompette comme dans la pièce de Ives). La tension monte ensuite avec Les mécanismes multiples de l'ivresse et de la nostalgie (création mondiale) du compositeur québecquois Jean Lesage, une musique - sans que cela soit péjoratif - de cinéma, opulente, chatoyante, entraînante, mais - et l'on rejoint la musique de concert - riche en ruptures. Venait enfin le déluge sonore, l'hystérie orchestrale, le rythme sauvage avec Hier, aujourd'hui, demain (création mondiale de la nouvelle version) de René Koering, une pièce pour orchestre, deux "DJ" (Manu le Malin et Torgul !) et une voix hurlante (Gilles Yanetti). L'orchestre, triple forte quasiment tout le temps, affronte et relève le défi de la musique techno, le côté "primaire" et objectif de cette dernière influençant la masse symphonique... L'orchestre semble littéralement entrer en fusion, comme dans Amérique de Varèse ou Tutuguri de Rihm (qui utilise d'ailleurs des percussions électroniques), même si, c'est un peu dommage, l'effort de construction et de structuration de l'œuvre est moins marqué. Au centre de l'orchestre, au piano, René Koering joue au chef bis de cette décharge d'adrénaline, une substance qui manque bien souvent à la musique contemporaine. Le par ailleurs Directeur de la musique à Radio France s'en donne à cœur joie et il est clair qu'avec son successeur Jacques Taddei on va moins se marrer, ceci dit bienvenue à lui et bon vent au Festival Présences !
Le Festival Présences 2005
Philippe Herlin
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