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Incontournables

Paris
Musée d'Orsay
01/18/2005 -  
Claude Debussy : Sonate n° 3 pour violon et piano
Ernest Chausson : Poème
César Franck : Sonate pour violon et piano

Nemanja Radulovic (violon), Susan Manoff (piano)


Quelques semaines après une prestation remarquée avec l’Orchestre national d’Ile-de-France (voir ici), Nemanja Radulovic revenait cette fois-ci dans un répertoire musicalement plus périlleux que les charmantes pièces de genre qu’il avait alors données. Toujours aussi charismatique avec sa tignasse bouclée et l’enthousiasme de ses vingt ans, il a en effet fondé son récital, proposé dans le cadre des concerts de midi trente du Musée d’Orsay, sur trois «incontournables» de la musique française pour violon.


Dès la Sonate (1917) de Debussy, il fait valoir un jeu vivant, fantasque, voire parfois tzigane, délibérément hédoniste et virtuose, assez inhabituel dans cette œuvre. Les deux autres pièces au programme ont été inspirées par Eugène Ysaÿe, à commencer par le Poème (1896) de Chausson, plus fougueux et moins réservé qu’à l’ordinaire, où la volonté expressive l’emporte sur le souci de précision. Si l’exigence interprétative demeure au-dessus de tout soupçon, le jeu ne se fait pas moins séducteur: y contribuent non seulement l’impression que l’archet, quelle que soit la puissance du geste, se contente d’effleurer la corde, mais aussi la façon d’attaquer les notes un tantinet en dessous ou de glisser suavement de l’une à l’autre.


Mais c’est sans doute dans la Sonate (1886) de Franck que Radulovic fait le plus sensation. Enchaînant presque sans interruption les différents morceaux et ne jetant pas même un regard sur la partition ouverte sur son pupitre, il fait contraster les mouvements extrêmes – solaires, aux phrasés apolliniens – avec les mouvements centraux – tourmentés, soutenus par le piano viril de Susan Manoff. En bis, la Deuxième danse hongroise de Brahms ne contribue pas à calmer l’ardeur du public.



Simon Corley

 

 

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