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For Forsythe

Paris
Palais Garnier
12/17/2004 -  et 18, 20, 21*, 23, 25, 26, 28, 29, 30, 31 décembre 2004
Francine Lancelot : Bach-Suite 2
Trisha Brown : Glacial Decoy, O zlozony/O composite
William Forsythe : Pas./parts

Ballet de l’Opéra National de Paris


Récemment disparue, Francine Lancelot a consacré une grande partie de sa vie à exhumer la danse baroque à partir des notations qui nous restent dans plusieurs documents d’époque. «La danse baroque allie une logique cartésienne à une sensualité distanciée, offrant une transposition sublimée des passions» affirme-t-elle et la très belle prestation de Kader Belarbi sur la Suite pour violoncelle n° 3 de Jean-Sébastien Bach (interprétée par Christophe Coin) nous en convainc facilement. Le raffinement, le sens de la mesure, l’équilibre, la tempérance l’emportent ici mais, habitués que nous sommes à discipline de fer de la danse classique et à la performance athlétique de la danse moderne, nous ne pouvons nous empêcher de trouver cette chorégraphie quelque peu fade. Contrairement à la redécouverte de la musique baroque qui a apporté un feu d’artifice à notre vie musicale, on doute que la danse du «Grand siècle» connaisse le même succès.


Venaient ensuite deux pièces de Trisha Brown, Glacial Decoy (1979) avec une danse dynamique, aérienne, légère, très «je danse et je m’éclate», un peu Hair pour intello mais ça ne va pas très loin, puis, en création, le très nunuche O zlozony/O composite sur une musique New Age de Laurie Anderson et qui distille un ennui certain.


Retour aux choses sérieuses avec William Forsythe qui reprenait son Pas./parts créé ici même en 1999 et formé comme un hommage au ballet avec solos, pas de deux, trio, etc exaltant un art classique poussé à bout et déconstruit. L’interprétation est superbe, et l’on aura plus particulièrement remarqué les performances de Wilfried Romoli et d’Eleonora Abbagnato. On aurait préféré une soirée Forsythe comme en 1999 mais ne boudons pas notre plaisir.


Terminons par une remarque, à l’attention de la direction de l’Opéra : on a noté avec surprise que les distributions de la soirée étaient offertes au public, ce qui rend d’autant plus scandaleux le fait qu’elles ne le soient plus depuis septembre pour les opéras ! Il est vrai que le ballet appartient à la Maison et qu’il défend son droit - tout à fait légitime - à ce que le public soit correctement informé, alors que les chanteurs, de passage, ne possèdent pas ce pouvoir... On espère que cette injustice sera bientôt réparée.





Philippe Herlin

 

 

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