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Chostakovitch à découvrir

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/02/2004 -  
Dimitri Chostakovitch : Prélude et fugue en si bémol mineur, opus 87 n° 16 – Trio avec piano n° 1, opus 8 (#) – Préludes, opus 41A

Sarah Nemtanu (#), Laurent Manaud-Pallas (violon), Sabine Toutain (alto), Jean-Luc Bourré (violoncelle), Franz Michel (piano)


Dans le cadre du cycle Chostakovitch de l’Orchestre national de France, qui permettra d’entendre d’ici 2006, année du centenaire de sa naissance, ses quinze symphonies, et en apéritif à un concert au cours duquel la Cinquième symphonie devait notamment être donnée, six des musiciens de l’orchestre se proposaient d’explorer des régions relativement peu fréquentées de son œuvre. Comme celle de Prokofiev, la production de Chostakovitch est en effet suffisamment riche et variée pour que l’on y fasse toujours des découvertes: c’était là tout l’intérêt de cette très brève séance, introduite par les étranges ornementations, à la fois délicates et méditatives, du Seizième (en si bémol mineur) des Préludes et fugues (1951), que Franz Michel restitue de façon feutrée, presque murmurée.


Mais il s’agissait surtout de compléter le portrait du compositeur d’avant la trentaine par deux petites touches presque peu ou pas connues. Car le Premier trio avec piano (1923), écrit par un étudiant qui était alors dans sa dix-septième année, est largement resté dans l’ombre du Second trio, devenu l’une de ses plus célèbres partitions de musique de chambre. Rhapsodique, cet unique mouvement dépassant à peine les dix minutes fait alterner tradition élégiaque du trio russe (Tchaïkovski ou Rachmaninov) et esprit caustique des années 1920, où l’on reconnaît déjà sa personnalité ironique et pince-sans-rire.


Donnés en «première exécution publique en France», les Préludes pour piano, quatuor à cordes et trompette (1935) sont extraits de la bande originale de Podrugi (Les Amies) de Lev Arnshtam, occasion de rappeler l’immense travail accompli par le compositeur pour le cinéma, et ce dans des genres très différents. En l’espèce, c’est le volet plus léger de sa production pour le grand écran qui était mis en valeur, même si le titre rappelle celui des vingt-quatre Préludes pour piano, achevés deux ans plus tôt. La formation instrumentale requise évoque immanquablement le Premier concerto (pour piano, trompette et cordes), également daté de 1933. De fait, le premier de ces trois courts mouvements (d’une durée totale de huit minutes), qui sera bissé, s’inscrit tout à fait dans l’esprit persifleur du concerto, mais les deux autres, qui ne concèdent qu’une place très restreinte à la trompette, voire au piano, s’apparentent davantage à la romance ou au nocturne, légèrement teintés de jazz, dans un climat paisible agrémenté de sonorités délicates.



Simon Corley

 

 

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