About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Sérénades franciliennes

Paris
Villeneuve-la-Garenne (Salle des fêtes)
11/07/2004 -  et 9 (Corbeil-Essonnes) et 13 (Salle Gaveau) novembre 2004
John Adams : Shaker loops
Richard Strauss : Duett-concertino, AV 147
Antonin Dvorak : Sérénade pour cordes, opus 22, B. 52

Henri Lescourret (basson)
Orchestre national d’Ile-de-France, Paul Meyer (clarinette et direction)


Paul Meyer, déjà venu à Radio France en tant que chef le mois dernier (voir ici), présente à trois reprises avec l’Orchestre national d’Ile-de-France (ONDIF), sous le titre de «Sérénade», trois œuvres faisant appel aux seules cordes. La première de ces trois prestations n’avait hélas réuni qu’un public clairsemé, peut-être en raison d’un programme original et varié (ce dont on ne saurait se plaindre), quoiqu’un peu court, offrant peu de points de repère familiers.


Etrange «sérénade», en vérité, que Shaker loops (1977/1983), l’une des partitions les plus célèbres de John Adams, un compositeur dont Meyer avait déjà dirigé Gnarly buttons à Radio France. A la tête d’un effectif assez fourni (trente-six cordes), il opte pour une approche d’une verdeur néoclassique, pas nécessairement la plus orthodoxe qui soit (qu’on imagine plus froide et abstraite), soulignant le caractère anguleux et vindicatif du propos, tout en ménageant des transitions parfaitement réussies entre les sections et en restituant l’atmosphère hypnotique et fantomatique de Hymning slews.


Ecrit durant l’année de la naissance d’Adams (1947), le Duo-concertino pour clarinette, basson, cordes et harpe de Richard Strauss relève davantage de la sérénade, tout en racontant une variante de l’histoire de la Belle et de la Bête. Il permet au clarinettiste, en compagnie d’Henri Lescourret, basson solo de l’ONDIF depuis 1980, de montrer que ses activités de chef ne lui ont rien fait perdre de sa virtuosité, même si les équilibres entre solistes, d’une part, et orchestre (renforcé de deux pupitres de violons), plus particulièrement le concertino qui s’en détache, laissent parfois à désirer.


Conformément au sous-titre du concert, c’est assurément la Sérénade pour cordes (1875) de Dvorak qui était la plus impatiemment attendue des spectateurs, mais cette lecture sage, pour ne pas dire timorée, obérée en outre par une réalisation techniquement irrégulière, n’aura pas pleinement convaincu, sinon dans un Larghetto bien mené et soigneusement phrasé. Il reste donc à espérer que le travail s’affine d’ici les deux concerts suivants et que l’affluence y soit au rendez-vous.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com