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Des bienfaits de l'entracte Adelaide
Concert Hall
04/12/2000 -
Christine McCombe : Anregung
Wolfgang Amadeus Mozart : Trio en si bémol. K. 502
Maurice Ravel : Trio
Bedrich Smetana : Trio, op. 15
Trio de Vienne : Stefan Mendl (piano), Wolfgang Redik (violon), Christian Poltéra (violoncelle) Un petit aperçu de la vie musicale aux antipodes, même si le Trio de Vienne est on ne peut plus Mitteleuropa et s'est déjà fait un nom par ses enregistrements parus chez Nimbus.
La courte pièce de la jeune australienne Christine McCombe atteint habilement l'objectif qu'elle s'est fixé : offrir au public la "stimulation" (Anregung) lui permettant, au début du concert, de se concentrer sur la musique. Parti d'un murmure autour du la sur lequel les musiciens viennent de s'accorder, le morceau, explorant les dynamiques, les hauteurs et les articulations, s'échappe progressivement vers une poésie d'une grande délicatesse, exprimée dans un langage librement atonal.
Dans Mozart et, dans une moindre mesure, dans Ravel, les Autrichiens ne convainquent pas : le violon fait preuve d'une sonorité étriquée et d'une précision aléatoire, le piano, manquant totalement d'amplitude dynamique, semble incapable d'articuler ou de phraser. En revanche, le violoncelliste, qui vient tout juste de rejoindre la formation pour remplacer Marcus Trefny, tire son épingle du jeu.
Il est vrai que l'acoustique très réverbérée du Town Hall d'Adelaide vient compliquer la tâche des artistes, sans parler d'un Steinway aux aigus bien stridents et aux basses cotonneuses.
Après l'entracte, les musiciens trouvent la passion et l'engagement nécessaires pour rendre justice au Trio de Smetana, qui fait de trop rares apparitions dans les programmes : le violon retrouve une belle sonorité, le piano sonne enfin et le violoncelle reste d'une parfaite musicalité.
Simon Corley
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