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... SCHI...

Lausanne
Opéra
09/11/2004 -  et les 13*, 15, 17 et 19 septembre 2004
Gioacchino Rossini: Il Signor Bruschino et Giacomo Puccini: Gianni Schicchi

Giorgio Caoduro (Gaudenzio), Corinna Mologni (Sofia), Roberto De Candia (Bruschino padre), Riccardo Botta (Florville), Stuart Patterson (un commissario), Evgueniy Alexiev (Filiberto), Delphine Gillot (Marianna), Humberto Ayerbe Pino (Bruschino figlio)


Roberto De Candia (Gianni Schicchi), Corinna Mologni (Lauretta), Cinzia De Mola (Zita), Riccardo Botta (Rinuccio), Stuart Patterson (Gherardo), Katia Velletaz (Nella), Evgueniy Alexiev (Betto), Alessandro Svab (Simone), Giorgio Caoduro (Marco), Delphine Gillot (La Ciesca), Alexandre Diakoff (Maestro Spinelloccio/Ser Amantio di Nicolao), Gabriel de Weck (Pivellino), Pierre Portenier (Guccio), Tristan Moreau (Gherardino)


Orchestre de Chambre de Lausanne, Corrado Rovaris (direction musicale), Mariame Clément (mise en scène)


Pour l’ouverture de la saison 2004-2005, l’Opéra de Lausanne propose, au cours de la même soirée, deux comédies lyriques italiennes, qui n’ont rien, ou presque, en commun. Mariame Clément, la jeune metteur en scène qui signe à cette occasion sa toute première production, estime, sous forme de boutade, que seules quatre lettres (SCHI) relient les deux ouvrages. A priori en effet, tout les oppose: Il Signor Bruschino a été écrit à la va-vite par un Rossini débutant, alors âgé de 20 ans, qui n’avait aucun scrupule à tirer sur toutes les grosses ficelles de la farce, en imaginant des situations les unes plus invraisemblables que les autres. L’opéra de Puccini est quant à lui un véritable petit bijou, un condensé lyrique qui atteint des sommets dans la description des personnages et dans la justesse de la satire.


Cela étant, Mariame Clément livre une mise en scène intelligente et cohérente, en s’attachant surtout à souligner les points communs entre les deux oeuvres. Le lieu de l’action est le même - un palais florentin aux murs recouverts de fresques – et la distribution est quasiment identique, permettant de mettre en évidence la filiation entre les personnages. De surcroît, les rôles sont subtilement caractérisés, jusque dans les moindres détails. Pour un début, c’est une réussite! A signaler aussi les magnifique costumes de Julia Hansen.


Les chanteurs paraissent plus à l’aise dans Puccini que dans Rossini, à commencer par Roberto De Candia, qui incarne les deux rôles-titres. Si son Bruschino particulièrement maladroit arrache de nombreux éclats de rire, sa prestance vocale, sa maîtrise technique et son adéquation stylistique trouvent un vecteur idéal dans Schicchi. Corinna Mologni affiche une belle présence scénique et une voix à la tessiture étendue; son O mio babbino caro, aux accents limpides, est particulièrement émouvant. Le ténor Riccardo Botta est lui moins convaincant, en raison surtout d’aigus forcés et de problèmes d’intonation. Delphine Gillot est irrésistible en secrétaire BCBG coincée, alors que Cinzia De Mola, une habituée de la scène lausannoise, campe une Zita cynique à souhait. Dans la fosse, Corrado Rovaris insuffle verve et entrain aux musiciens de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, sans toutefois que la précision en souffre. Dommage cependant que dans Puccini les voix soient parfois couvertes. Le public a ovationné bruyamment chacune des deux œuvres. La saison lausannoise débute on ne peut mieux!




Claudio Poloni

 

 

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