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Paris
Théâtre Simone Signoret de Conflans-Sainte-Honorine
04/28/2004 -  et 27 avril (Saint-Michel-sur-Orge), 30 avril (Franconville), 2 mai (Saint-Maurice)

Antonin Dvorak : Danses slaves opus 46 n° 3 et 8 et opus 72 n° 2 et 7 – Romance, opus 11
Josef Suk : Fantaisie, opus 24
Leos Janacek : Sinfonietta


Patrice Fontanarosa (violon)
Orchestre national d’Ile-de-France, Juraj Valcuha (direction)


Le tout prochain élargissement de l’Union européenne, notamment à la Slovaquie et à la République tchèque, servait de prétexte à l’Orchestre national d’Ile-de-France pour proposer, après Saint-Pétersbourg (voir ici), l’Arménie (voir ici) et avant Vienne (le 8 mai à Paris), un «voyage à Prague», sous la direction d’un chef slovaque.


Quatre Danses slaves de Dvorak – les Huitième et Troisième de l’opus 46 (1878), puis les Deuxième et Septième de l’opus 72 (1887) – ouvraient le programme. Chef assistant à l’Orchestre national de Montpellier depuis janvier 2003, Juraj Valcuha libère cuivres et percussion, au détriment des cordes, conférant à ces pages une épaisseur et une violence inhabituelles, qui semblent déjà annoncer Janacek. Le contraste n’est que plus saisissant avec le violon chaleureux de Patrice Fontanarosa dans la Romance (1873).


Gendre de Dvorak, Josef Suk ne se maintient guère à l’affiche qu’avec sa Fantaisie (1902), prisée des violonistes (ainsi que ses Quatre pièces pour violon et piano), alors qu’on gagnerait à entendre plus souvent les grandes pages de ce représentant du postromantisme tchèque (Conte de fées, Scherzo fantastique, Symphonie «Asraël», Un Conte d’été ou Epilogue, pour s’en tenir au répertoire orchestral). Cela étant, de même qu’il a sans doute été le seul à présenter cette saison des œuvres de Copland, Rota ou Vaughan Williams, il faut à nouveau saluer ici l’effort d’originalité accompli par l’Orchestre national d’Ile-de-France, qui aurait pu «se contenter» de choisir Smetana ou Martinu. Solidement accompagné, Fontanarosa fait preuve d’un bel engagement, lyrique et expansif.


En seconde partie, la Sinfonietta (1925) de Janacek était donnée dans sa version destinée à un effectif allégé (tout est relatif…), à la différence du luxe (notamment les douze trompettes) qu’avaient pu s’offrir Pierre Boulez et l’Orchestre de Paris à l’automne dernier (voir ici). Cultivant une veine rustique et roborative, sans mettre l’accent sur la virtuosité orchestrale ni se contenter d’une approche purement décorative, Juraj Valcuha, chaleureusement salué par les musiciens en fin de concert, concède cependant quelques effusions romantiques et obtient de belles sonorités dans le troisième mouvement (Le Monastère de la Reine).



Simon Corley

 

 

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