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Musicalement somptueux

Paris
Théâtre du Châtelet
04/09/2004 -  et 13, 17, 21, 25, 28 avril 2004
Richard Wagner : Tannhäuser
Version de Paris (1861)
Peter Seiffert (Tannhäuser), Petra-Maria Schnitzer (Elisabeth), Ildiko Komlosi (Vénus), Ludovic Tézier (Wolfram), Franz-Josej Selig (Hermann), Katija Dragojevic (Un Jeune Pâtre), Finnur Bjarnason (Walther), Robert Bork (Biterof), Nikolai Schukoff (Heinrich), Nicolas Courjal (Reinmar)
Chœur de Radio France
Orchestre Philharmonique de Radio France, Myung-Whun Chung (direction)
Andreas Homoki (mise en scène)



Après une formidable Femme sans ombre donnée dans ce même théâtre en 1994 et restée dans toutes les mémoires, Andreas Homoki revient avec une imagination pour le moins émoussée, sa mise en scène tellement conceptuelle et épurée (une sphère rouge, un cube blanc, un piano) en devient totalement désincarnée, elle fait plutôt penser à une simple «mise en espace». On dira que c'est une belle version de concert. Car l'oreille est à la fête ce soir tant le résultat s'avère musicalement somptueux. A commencer par la fosse : l'orchestre wagnérien de Chung résout en quelque sorte la quadrature du cercle en possédant un son puissant, ample, profond, riche de couleurs mais jamais lourd ni confus. Le chef coréen apporte incontestablement une approche nouvelle et captivante à l'histoire déjà si riche de l'interprétation du maître de Bayreuth. Le Chœur de Radio France se situe au même niveau d'excellence que l’orchestre, puissant, compact, fluide. Sur le plateau, un habitué de Bayreuth fait sa première apparition à Paris, Peter Seiffert, et confirme l'immense talent qu'on lui connaît, alliant un timbre d'argent à un souffle athlétique. Impeccable Elisabeth de Petra-Maria Schnitzer, au timbre lumineux tandis qu'Ildiko Komlosi campe une Venus plus vaillante que charmeuse. Excellence des Minnesänger, notamment de Ludovic Tézier à la voix chaleureuse et à la prononciation parfaite. On passera sur la faiblesse de la mise en scène, en se disant que c'est toujours préférable à une relecture agressive, et on ne manquera pas ce premier Tannhäuser à Paris depuis vingt ans.





Philippe Herlin

 

 

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