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Enfances slaves

Paris
Cité de la musique
02/04/2004 -  
Piotr Ilyich Tchaïkovski : Casse-noisette (Première suite), opus 71a
Leos Janacek : Jeunesse
Igor Stravinski : Petrouchka

Orchestre du Conservatoire de Paris, Zsolt Nagy (direction)


Suite du cycle «Enfances – Contes et récits» à la Cité de la musique, avec deux célèbres ballets de compositeurs russes (une pièce «pour les enfants» et les marionnettes d’un conte cruel) et une évocation de la jeunesse d’un compositeur tchèque. Pour l’occasion, après l’Orchestre des lauréats du Conservatoire de Paris et de Lyon (voir ici), c’est l’Orchestre du Conservatoire (CNSMDP) de Paris qui apportait également une touche juvénile à cette soirée.


Réputé pour ses activités de pédagogue, le chef hongrois Zsolt Nagy impose une conception très surprenante de la Première suite de Casse-noisette (1891) de Tchaïkovski: raideur et sécheresse (Ouverture miniature), précipitation et absence de poésie (Danse de la Fée Dragée), déséquilibre entre les pupitres (Danse russe), manque rédhibitoire de grâce (Danse chinoise, Danse des mirlitons), lenteur excessive (Valse des fleurs, avec un premier temps lourdement accentué par le trombone basse et le tuba), seule la Marche échappe, par sa nature même, à ce traitement contestable, qui semble en outre rejaillir sur la qualité d’ensemble de l’orchestre.


Cette impression est heureusement corrigée dès Mladi (Jeunesse) (1924) de Janacek, sextuor pour flûte (et piccolo), hautbois, clarinette, clarinette basse, basson et cor. Surmontant les redoutables difficultés de mise en place de cette œuvre écrite par un jeune homme… de soixante-dix ans, les musiciens, dont le nom n’est hélas pas précisé par le programme, y font preuve de davantage de délicatesse que de verdeur.


Zsolt Nagy, dont l’apparence et la gestuelle ne sont pas sans évoquer son compatriote Ferenc Fricsay, revient en seconde partie pour donner une interprétation précise, analytique, objective et contrôlée, sans concessions ni effusions, de Petrouchka (1911), rendant justice au caractère rugueux et brutal de la partition. Ici encore, la concentration et le travail des étudiants n’appelle que des éloges et il faut saluer plus particulièrement – mais, faute d’autres précisions, de façon anonyme – les solos de flûte, de cor anglais et de trompette.



Simon Corley

 

 

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