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Svetlanov et les violons du National Paris Théâtre des Champs-Elysées 03/02/2000 - Gustav Mahler : Symphonie n° 7 en mi mineur Orchestre National de France, Evgueny Svetlanov (direction) En lieu et place de ses programmes parfois un peu fourre-tout, l’Orchestre National de France proposait ce soir, sous la direction du chef russe Svetlanov, un monolithe, la Septième Symphonie de Mahler, gigantesque fresque d’une heure et demie en cinq mouvements. D’un monolithe cette symphonie n’a que l’apparence extérieure : ses intérieurs sont multiples et changeants, faits de ruptures, de sautes d’humeur. Cette Septième Symphonie, sans doute la plus insaisissable de Mahler, ne saurait supporter une direction terne. Qui ne parvient pas à souligner ses contrastes la rend indigeste.
La direction de Svetlanov s’empare de cette partition en toute discrétion. Le chef se coule en elle et les idées parfois incongrues de Mahler ont soudain la couleur de l’évidence. L’orchestre National, qui répond bien à ce chef, est dans un de ses bons jours. La violoniste Elisabeth Glab joue avec assurance les parties solistes du quatrième mouvement. Si les violons du National manquent toujours de rondeur et de lyrisme, ils étaient peut-être ce soir un peu plus présents, un peu plus vibrants, stimulés par les invitations de Svetlanov – Mahler oblige. Un bon musicien sait faire de la musique avec n’importe quel instrument. Gaëlle Plasseraud
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