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Intermède lillois

Paris
Théâtre du Châtelet
11/17/2003 -  
Hector Berlioz : La Damnation de Faust, opus 24: Marche hongroise
Thierry Escaich : Concerto pour orgue
Paul Dukas : La Péri
Henri Dutilleux : Métaboles

Thierry Escaich (orgue)
Orchestre national de Lille, Jean-Claude Casadesus (direction)

Le festival «Paris de la musique» (voir par ailleurs ici, ici, ici et ici) se poursuit avec la venue, après l’Orchestre national des Pays de la Loire, de son homologue lillois, dans un programme couvrant cent cinquante ans de musique française.


Dès la Marche hongroise (1846) extraite de La Damnation de Faust de Berlioz, Jean-Claude Casadesus met en valeur la sonorité claire, très «française» de son orchestre, dans une interprétation rigoureuse et précise qui, contrairement à ce que ce véritable «tube» donne généralement lieu, ne verse jamais dans l’esbroufe.


Thierry Escaich est ensuite le soliste de son propre Concerto pour orgue (1995). D’une tonalité globalement sombre, si l’on excepte la lumière finale de l’Adagio, et laissant une grande place à l’orchestre, notamment dans l’Allegro moderato initial, l’œuvre, d’une efficacité saisissante, est fondée sur des progressions sans cesse retardées vers des paroxysmes frénétiques, dans un langage qui évoque aussi bien Langlais que Landowski ou même Hartmann.


Créée dans ce même Théâtre du Châtelet, La Péri (1912) de Dukas s’inscrit, tant par sa musique que par son sujet, dans une époque qui aura donné Schmitt et Ravel, bien sûr, mais aussi Stravinski, Scriabine et Richard Strauss. Attentif à la construction de cette arche qui évolue vers un point culminant avant de s’achever de façon apaisée, plus élancé qu’opulent ou sensuel, Casadesus restitue parfaitement le contexte de ce «poème dansé» précédé de son éclatante fanfare.


Compositeur animé du même souci d’exigence que Dukas et, partant, aussi peu prolifique, Dutilleux conclut la soirée avec ses Métaboles (1964). Le souci d’objectivité semble ici l’emporter dans l’approche de Casadesus, au détriment du rêve ou de la poésie, tandis que la clarté des plans sonores n’est pas toujours nettement établie.



Simon Corley

 

 

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