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Retour aux sources paris Salle Gaveau 11/15/2003 - Edvard Grieg : Peer Gynt (Première suite), opus 46
Richard Strauss : Burlesque
Johannes Brahms : Danses hongroises n° 5 à 7
Darius Milhaud : Scaramouche, opus 165c
Zoltan Kodaly : Danses de Galanta
France Clidat (piano), Alexandre Doisy (saxophone)
Orchestre des Concerts Pasdeloup, Peter Csaba (direction)
Retour aux sources des «Concerts populaires» que donna Jules Pasdeloup au Cirque d’hiver à partir de 1861, avec ce programme de «musiques populaires» donné par l’Orchestre Pasdeloup. «Populaires» parce que célèbres? Parce que supposées aimées du public? Parce que fondées sur des thèmes d’origine folklorique? Au-delà d’un point commun (la danse), toujours est-il qu’elles font salle comble, presque aussi comble que le plateau de la Salle Gaveau, où l’orchestre se tasse comme il peut. L’acoustique, pour autant, ne sature jamais, même si, impitoyable, elle transforme le moindre pianissimo en un mezzo forte.
Dans la Première suite de Peer Gynt (1876) de Grieg, Peter Csaba, chef titulaire de l’Orchestre symphonique de Besançon, va à l’essentiel dans chacun des quatre mouvements: Au matin est carré, la Mort d’Aase très étirée, le Danse d’Anitra bien caractérisée et Chez le roi des montagnes efficace.
Quelle que soit la définition qu’on aura finalement retenue, il est difficile de ranger la Burlesque (1885) de Richard Strauss parmi les «musiques populaires». Peu importe, à vrai dire, car on se réjouit d’entendre cette partition qui reste une relative rareté à l’affiche. Dans une lecture vigoureuse, épique et à l’emporte-pièce, France Clidat – ce n’est pas surprenant – en met en valeur la dimension lisztienne.
Après trois solides Danses hongroises (1869) de Brahms – respectivement les Sixième, Septième et Cinquième – c’est Scaramouche (1937) de Milhaud, dans la version pour saxophone alto et petit orchestre, moins usuelle que la version pour deux pianos, qui, par l’humour, la volubilité et le sens du phrasé du jeune Alexandre Doisy (vingt-trois ans), fait régner une bonne humeur contagieuse.
Concluant par les Danses de Galanta (1933) de Kodaly, Csaba en donne une interprétation bien menée, parfaitement dans l’esprit et servie par des pupitres remarquables, particulièrement la clarinette solo, les cors et les timbales.
Simon Corley
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