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Et Bruch sauva Mendelssohn

Paris
Théâtre Mogador
10/14/2003 -  
Felix Mendelssohn : Les Hébrides, opus 26 – Concerto pour violon n° 2, opus 64
Max Bruch : Concerto pour violon n° 1, opus 26
Franz Liszt : Les Préludes

Tedi Papavrami (violon)
Orchestre des Concerts Colonne, direction : David Coleman


Après une sorte de prérentrée à Sainte-Clotilde, dans des conditions acoustiques pour le moins inconfortables (voir ici), l’Orchestre des Concerts Colonne proposait un programme construit autour de la prestation de Tedi Papavrami dans deux des piliers du répertoire du XIXe, eux-mêmes encadrés par deux des plus fameux «tubes» de l’orchestre romantique.


Dans l’ouverture Les Hébrides (1831), véritable poème symphonique avant la lettre, le chef britannique David Coleman imprime une direction paradoxalement souple et apaisée, dépourvue de tension, ménageant les effets et soulignant le côté classique de Mendelssohn davantage que son caractère romantique. Dans le Second concerto (1844), Papavrami, concentré, voire nerveux, ne semble trouver ses marques qu’à compter de la cadence du premier mouvement et se libère tout juste pour un Final précis et spirituel.


Après l’entracte, c’est dans le Premier concerto (1866) de Max Bruch – épigone de celui de Mendelssohn et dont la création française fut donnée dès 1873 aux Concerts Colonne, comme le rappellent des notes de programme par ailleurs nettement insuffisantes, ne mentionnant pas même l’intitulé des mouvements successifs – que le violoniste albanais se livre intégralement: saisissant d’emblée par son engagement, par un son plus plein, par une tonalité plus expressive et même passionnée, il en offre une vision hautement lyrique et physique, d’une assurance impressionnante.


Concluant par les Préludes (1848/1854), dont les apparitions à l’affiche se font de plus en plus rares (sans parler des autres poèmes symphoniques de Liszt), Coleman reste dans la lignée des Hébrides qui avaient ouvert la soirée: placidité et bonne mise en place se conjuguent avec un refus de considérer les enjeux de la partition et de mettre en valeur la dynamique du discours. En bis, l’orchestre choisit Le Bal, deuxième mouvement de la Symphonie fantastique de Berlioz, montrant un chef sans doute plus à l’aise dans le ballet que dans le drame ou l’héroïsme.



Simon Corley

 

 

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