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Tourcoing
Théâtre Municipal
10/12/2003 -
Jean Sébastien Bach: Que me joie demeure
Compagnie Les Fêtes galantes,
Béatrice Massin (chorégraphie), Béatrice Aubert, Sarah Berreby, David Berring, Laura Brembilla, Mikaël Cadiou, Olivier Collin, Laurent Crespon, Sandrine Moreau, Jean-Marc Piquemal, Gudrun Skamletz (danseurs), Dominique Fabregue (costumes), Rémi Nicolas (lumières)
Production Fêtes Galantes, L’Apostrophe-Cergy-Pontoise, Le Parvis-Tarbes, Ballet de Lorraine-CCN de Nancy
L’Atelier lyrique de Tourcoing profite de Lille 2004 (nomination de Lille en tant que Capitale européenne de la culture) pour présenter une saison particulièrement riche. A côté de reprises bienvenues (L’Amfiparnaso/Gianni Schicchi, Cosi Fan Tutte, Le Nozze di Figaro…), des projets ambitieux seront proposés : L’Opéra de Quat’sous, la confrontation des Idomenée de Campra et Mozart, toujours avec le souci d’un travail approfondi avec des interprètes fidèles ou de jeunes interprètes en maturation (Véronique Gens, Nicolas Rivenq ou Nora Gubisch, pour ne citer qu’eux, y ont débuté leur carrière).
Brigitte Massin par exemple est habituée à travailler avec Jean-Claude Malgoire et c’est à très juste titre que celui-ci l’a invitée à présenter son très beau spectacle chorégraphique créé l’an dernier pour ouvrir la saison.
Cette réalisation utilise la musique de Jean Sébastien Bach (1) en alternance avec des moments silencieux avec une souplesse dans l’articulation de ces différents temps tout à fait remarquable.
Le décor, un sol rouge éclatant, reçoit des danseurs dans des costumes sobres, de couleurs chaudes et lumineuses (rouge, jaune, violet) offrant ainsi un plaisir esthétique indéniable.
La chorégraphie évolue de manière surprenante tout au long de cette heure, débutant par une harmonie groupale assez conventionnelle (dans un sens non péjoratif), vers des mouvements plus libérés, plus individualisés, voire déjantés pour se conclure par un retour au groupe et à son harmonie. Le spectacle transmet au public un véritable plaisir visuel qui s’associe à celui d’écouter, y compris le silence. Et effectivement notre joie demeure…
(1) Concertos brandebourgeois (2e, 6e, 3e) Enregistrement par the Amsterdam Baroque Orchestra dirigé par Ton Koopman. Duo de la Cantate BWV 78 Jesu, der du meine Seele. Enregistrement par le Chœur et l’Orchestre de la Chapelle Royale, direction Philippe Herreweghe
Christophe Vetter
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