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Erreur de casting

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
09/10/2003 -  
Richard Wagner : Tannhaüser, ouverture, « Dich, teure Halle », prélude et mort d’Isolde
Anton Bruckner : Symphonie n° 3

Deborah Voigt (soprano)
Orchestre National de France, Kurt Masur (direction)


Dès le départ on avait été dubitatif sur la nomination de Kurt Masur à la tête de l’Orchestre National de France, le chef allemand pratique peu le répertoire français alors que la phalange de Radio France possède le son le plus « français » (clarté et transparence) des orchestres parisiens et brille particulièrement dans Debussy et Ravel. Si l’on peut reconnaître un talent certain au chef allemand dans Mendelssohn (il a dirigé le Gewandhaus de Leipzig, l’orchestre que dirigea lui-même Mendelssohn, durant de nombreuses années), les grands classiques de ce soir l’ont montré à la peine. Tout y est raide : le tempo (toute l’ouverture Tannhaüser prise à la même vitesse, au secours !), le geste (parfois même brutal ou approximatif, jamais subtil) et la pensée musicale (absolument aucun sens de l’arche, la symphonie de Bruckner n’est qu’une suite de séquences, c’est affligeant). Résultat : l’orchestre ne respire pas, le son est aigre, particulièrement celui des violons. Heureusement la voix de Deborah Voigt, très pure, parfaitement en place et ample, a apporté un ravissement bienvenu aux mélomanes. Mais l’impression négative du concert l’emporte, et une question se pose : Kurt Masur n’est-il pas en train de « tuer » le son du National ?




Philippe Herlin

 

 

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