About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Roméo et le loup

Paris
Théâtre Mogador
03/15/2003 -  

Serge Prokofiev : Symphonie n° 1 «Classique», opus 25 - Pierre et le loup, opus 67 - Roméo et Juliette, opus 64 (extraits)


Marcel Bozonnet (récitant), Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)

L’Orchestre national d’Ile-de-France rend hommage à Prokofiev, en ce mois où l’on célèbre le cinquantenaire de sa disparition, trois de ses œuvres les plus célèbres étant regroupées dans un programme intitulé «Et l’oiseau s’envola sur l’arbre». Même si la musique du compositeur russe n’a sans doute pas réellement besoin du coup de projecteur lié à un «anniversaire», tant sa présence au concert semble n’avoir jamais connu d’éclipse, il faut toutefois se féliciter que ce programme de qualité, donné à plusieurs reprises aux quatre coins de la région (Meaux, Alfortville, Paris, Franconville), soit ainsi porté à destination d’un large public (familial).


Dans la Première symphonie (Classique), Yoel Levi, directeur musical de l’Orchestre symphonique d’Atlanta de 1988 à 2000, fait appel à une formation relativement fournie (cinquante-sept cordes). S’il adopte un tempo relativement modéré dans l’Allegro et confère un parti pris délibérément appuyé à la Gavotte, il met cependant en valeur le lyrisme du Larghetto et la vivacité du Final.


Inutile de présenter Pierre et le loup, tant ce conte musical a conquis, depuis sa création en 1936, des générations d’enfants... et de parents. Inutile, sans doute, mais pas au point de priver l’auditoire, et notamment sa (très) jeune composante, de l’introduction éminemment pédagogique au cours de laquelle sont présentés les personnages et les instruments qui leur sont associés. Marcel Bozonnet, administrateur général de la Comédie française, tient - assis - le rôle du récitant: sa voix est parfois couverte par les instruments, mais il n’en tire pas moins son épingle du jeu avec finesse et malice, tandis que les solistes de l’orchestre trouvent moult occasions de briller.


Sept extraits du ballet Roméo et Juliette constituaient une seconde partie spectaculaire à souhait. Si Yoel Levi retient des options surprenantes ici (l’extrême lenteur de la partie centrale de Montaigus et Capulets) ou là (des ralentis très soulignés), l’ensemble est non seulement parfaitement en place, mais les trois derniers morceaux (dont deux bissés) convainquent tout particulièrement, avec un orchestre tour à tour subtil (Danse des jeunes filles des Antilles), tendu (Roméo sur la tombe de Juliette) et virtuose (Mort de Tybalt). On se demande dès lors pourquoi, alors qu’il travaille dans des conditions souvent précaires, il se trouve en outre dépourvu de chef permanent, le poste étant vacant depuis le départ de Jacques Mercier à la fin de la saison dernière…



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com