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Quel luxe !

Paris
Opéra Bastille
11/12/2002 -  et 14*, 16 novembre 2002
Ermanno Wolf-Ferrari : Les Quatre Rustres, version française
Guillaume Antoine (Lunardo), Ira Barsky (Margarita), Flora Fernandez (Lucieta), Jean-Philippe Biojout (Maurizio), Juan Carlos Echeverry (Filipeto), Elsa Levy (Marina), Vincent Billier (Simon), Jean-Loup Pagesy (Canciano), Sarah Vaysset (Felice), Eric Salha (Le Comte Riccardo Arcolai)
Marie-Christine Goueffon, André Araujo Dos Santos (pianos)
Philippe Hui (direction)
Jean-Louis Martin-Barbaz (mise en scène)


Le grand luxe s’étale à l’amphithéâtre, dans les cales du vaisseau Bastille, avec des costumes d’une splendeur qui n’a rien à envier aux plus belles productions de la grande salle, avec même une nouvelle traduction en français et une version pour deux pianos écrites pour la circonstance. Mais une telle débauche de moyens suscite presque une gêne par rapport à ce qui n’est après tout qu’un spectacle du Centre de formation lyrique et face, surtout, à une qualité vocale globalement assez moyenne, en retrait sur ce que l’on a pu entendre ici, inférieure, pour prendre un point de comparaison, à l’opéra monté tous les ans par les étudiants de troisième cycle du Conservatoire national (le CNSM). Il est vrai que la place d’une telle structure dans un opéra qui ne comporte pas de troupe n’est pas évidente à définir mais, au moins, peut-on découvrir régulièrement des «pépites», des voix appelées à une belle carrière. Des années précédentes on se souvient de Sinéad Mulhern, Kevin Greenlaw, Michelle Canniccioni ou Jean-Pierre Trevisani, de cette soirée il faut retenir les noms de Sarah Vaysset, superbe soprano au timbre ductile et à la voix agile, Elsa Levy, soprano alerte et élégante elle aussi, et Guillaume Antoine, une belle voix de basse qui doit encore gagner en exactitude. Ce «luxe», par dessus le marché, ne s’offrait manifestement pas à tout le monde puisque, contrairement aux habitudes, l’amphithéâtre n’était rempli qu’à moitié, ce qui privait cette salle froide et à l’acoustique «dure» d’une chaleur qui eut été bienvenue.





Philippe Herlin

 

 

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