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En attendant les bis

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
10/26/2002 -  

Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n° 5, op. 64
Johannes Brahms : Concerto pour piano n° 2, op. 83


Evgueni Kissin (piano)
Orchestre national de France, Emmanuel Krivine (direction)

Affluence des grands soirs, chronique mondaine (Gérard Depardieu, Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, ...), inversion de l’ordre de présentation du programme pour dissuader le public de partir après l’entracte et pour mieux mettre en valeur la vedette (à laquelle France Musiques avait par ailleurs consacré une journée entière): la venue d’Evgueni Kissin ne passe décidément jamais inaperçue.


Après le Premier concerto de Brahms donné en janvier 1998 (voir ici), le pianiste russe a choisi le Second concerto. Si l’approche est toujours aussi athlétique, se conjuguant avec une précision exceptionnelle - avec de tels doigts d’acier, difficile de ne pas songer parfois à Prokofiev ou même au Premier concerto - on a l’heureux sentiment qu’elle a gagné en nuances, tant du point de vue de l’expression que de la variété du toucher, du moins dans le scherzo et dans l’allegro grazioso final. En revanche, faute de véritable choix interprétatifs, l’allegro non troppo initial et le fameux andante semblent caractérisés par une objectivité inattendue, comme si Kissin était intimidé par l’ampleur de l’œuvre.


S’il a gagné en rigueur, il n’a rien perdu en panache, car il parvient, après moult saluts d’un cérémonial presque raide et mécanique, à enchaîner quatre bis à l’un des concertos les plus exigeants et les plus longs du répertoire et ce, au même niveau de perfection technique: la Première danse hongroise de Brahms, la Paraphrase de concert sur « Rigoletto » de Liszt, le Scherzo du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn transcrit par Rachmaninov et l’avant-dernière des Valses opus 39 de Brahms. Le public est aux anges.


En première partie, Emmanuel Krivine a mené l’Orchestre national de France au knout de sa baguette désordonnée dans une Cinquième symphonie de Tchaïkovski précipitée, surexcitée et cinglante, oscillant entre sobriété (andante), virtuosité (mouvements vifs) et effets de manche (telle la longueur du silence précédant la reprise triomphale du thème cyclique à la fin du dernier mouvement, de telle sorte que le public commence à applaudir...).



Simon Corley

 

 

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