About us / Contact

The Classical Music Network

Amsterdam

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Programme autrichien

Amsterdam
Concertgebouw
09/26/2024 -  et 29* septembre 2024
Franz Schubert : Symphonie n° 4, D. 417
Anton Bruckner : Symphonie n° 2

Koninklijk Concertgebouworkest, Andrew Manze (direction)


A. Manze (© Benjamin Ealovega)


Le chef britannique Andrew Manze relève un défi en dirigeant l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam dans la Deuxième Symphonie de Bruckner que seuls cinq chefs ont dirigée à sa tête, le dernier ayant été Riccardo Chailly en 1992. Dans la pyramide des symphonies, ni la Quatrième de Schubert, ni la Deuxième de Bruckner n’occupent une position haute. Mais dans l’une comme dans l’autre, on décèle en germe le génie symphonique qui n’ira guère loin pour Schubert mais que Bruckner développa pour arriver aux sommets que l’on sait.


Créée à Vienne en 1873, la Deuxième de Bruckner paraît à tous égards une esquisse de l’immense Septième créée onze ans plus tard. L’organisation des mouvements est presque la même, et si le matériel orchestral utilisé est moins abondant, les climats si particuliers au style du compositeur autrichien y sont déjà bien présents. Certes le tissu mélodique n’est pas aussi riche qu’à partir de la Quatrième Symphonie mais les immenses développements si caractéristiques sont déjà à l’œuvre. Manque le fini, le cousu‑main, les tremolos, qui, dans la Septième, permettent de passer d’une strate de brume à une autre, d’une teinte sombre à une légèrement plus lumineuse. De même, la science des climax n’y est pas encore vraiment au point. Manque aussi le savoir technique qui permet à Bruckner de mettre un point final à un mouvement ou à la symphonie par un tour de passe‑passe inimitable.


La Quatrième Symphonie de Schubert (dite pour une raison vraiment peu évidente « Tragique ») accuse parfois un peu trop l’influence du modèle classique beethovénien et même une certaine italianité. On retient comme vraiment originalement schubertien le long Andante, qui, partant d’une mélodie simple qui pourrait être un de ses lieder ou impromptus, se développe longuement pour en faire le vrai centre de l’œuvre.


Le chef et violoniste britannique Andrew Manze, directeur musical de la Philharmonie de la NDR d’Hanovre, avec une gestuelle claire, toujours énergique et très efficace, donne son relief à cette œuvre de Schubert mais surtout soulève à une hauteur considérable la symphonie de Bruckner, qui va si bien au son si riche, moelleux et coloré de ce magnifique orchestre. Parfois un solo de cor, un trait de flûte ou de basson isolé dans le tissu symphonique si parfait qu’il semble descendre du ciel permettent la différence avec les quelques autres orchestres au sommet des phalanges européennes et nous confortent dans notre préférence.



Olivier Brunel

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com