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La maturité

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
06/24/2024 -  et 1er (La Roque‑d’Anthéron), 3 (Saint‑Tropez) août 2024
Georg Friedrich Händel : Chaconne en sol, HWV 435
Robert Schumann : Davidsbündlertänze, opus 6
Franz Liszt : Ballade n° 2, S. 171 – Années de pèlerinage (Deuxième Année : Italie), S. 161 : 5. « Sonetto CIV del Petrarca » – Valse oubliée n° 2, S. 215/2 – Rhapsodie hongroise n° 6, S. 244/6

Nelson Goerner (piano)


N. Goerner (© Marco Borggreve)


Le dernier concert de la série Piano 4 Etoiles était le récital du pianiste argentin Nelson Goerner, qui a brillé avec un programme magnifiquement construit, reflet de sa maturité artistique.


On avait découvert Nelson Goerner en 1991 au Festival de la Grange de Meslay alors qu’il remplaçait le maître des lieux pratiquement au pied levé. Passé la déception de ne pas entendre Sviatoslav Richter qui se faisait rare à l’époque, on avait salué la découverte d’un formidable pianiste de 22 ans qui ne s’était à l’époque fait connaître en Europe qu’en remportant le premier prix du Concours de Genève. Avouons que depuis nous l’avons assez peu suivi au concert, seulement au disque où au cours des années il a constitué une vaste discographie bien construite jusqu’à ce magistral enregistrement d’Iberia d’Isaac Albéniz paru l’an dernier.


Goerner attaque avec Haendel par la longue Chaconne (Deuxième des Suites pour clavecin de 1733), belle façon de créer la concentration chez un auditoire acquis. Les variations coulent fluides, sobrement ornementées et préparent idéalement à écouter les Danses des compagnons de David de Schumann, auxquelles il donne toute leur fébrilité et des couleurs tendres dans les épisodes les plus chantants.


Mais c’est avec Liszt, à qui est consacrée toute la seconde partie, qu’il se montre au meilleur de son art. Il déroule la grande Deuxième Ballade aux climats si contrastés sans que jamais la virtuosité n’efface la pureté de la musique. Le « Sonnet de Pétrarque » des Années de pèlerinage chante sous ses doigts comme une romance. C’est certainement avec la Deuxième Valse oubliée, si moderne et fantasque, qu’il étonne le plus avant de se lancer dans une ébouriffante Sixième Rhapsodie hongroise, un magnifique feu d’artifice digital d’un contrôle digital ahurissant avec lequel il obtient un véritable triomphe.


Puis Nelson Goerner calme le jeu avec deux bis de Grieg et Rachmaninov. Il sera de retour à Paris le 16 décembre à la Philharmonie et le 4 juin 2025 avenue Montaigne.



Olivier Brunel

 

 

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