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Cuvée 2024 de Musica Juventutis Vienna Konzerthaus 03/04/2024 - Gustav Mahler : Des Knaben Wunderhorn : « Das himmlische Leben » [1]
Till Alexander Körber : Drei kleine Lieder [1]
Robert Schumann : Sechs Gedichte und Requiem (Lenau-Lieder), opus 90 : 2. « Meine Rose » – Liederalbum für die Jugend, opus 79 : 26. « Schneeglöckchen » – Lieder und Gesänge, opus 27 : 4. « Jasminenstrauch » [1]
Richard Strauss : 5 kleine Lieder, opus 69 : « Schlechtes Wetter » – 8 Gedichte aus « Letzte Blätter », opus 10 : 3. « Die Nacht » & 2. « Nichts » [1]
Ernst Krenek : Monolog der Stella, opus 57 [1]
Takashi Yoshimatsu : Fuzzy Bird Sonata, opus 44 [2]
Gordan Tudor : Quarter Tone Waltz [2]
Fernande Decruck : Sonate pour saxophone alto et piano [2]
Allen Stephenson : Divertimento pour trois bassons et contrebasson
Karl Kolbinger : Variations sur un thème de Joseph Haydn pour quatre bassons
Gordon Jacob : Prélude, Fugue et Scherzo
Ludwig Milde : Cinquante Etudes de concert pour basson, opus 26 : 7. Presto (arrangement Shi Li) Martha Matscheko (soprano), Franz Xaver Gumpenberger (saxophone alto), Elias Gillesberger [1], Irén Seleljo [2] (piano), Quatuor de bassons Ludwig Milde : Clemens Baumkirchner, Matthäus Hauer, Simeon Körber, Laura Rischanek
F. Gumpenberger (© Musica Juventutis)
L’association Musica Juventutis organise depuis plus de quarante ans des récitals au Konzerthaus pour présenter une sélection de très jeunes musiciens autrichiens (moins de 20 ans pour les instrumentistes, 26 ans au plus pour les ensembles et les chanteurs). Parmi les anciens lauréats, on compte des noms illustres comme Angelika Kirchschlager, Julian Rachlin, Clemens Hagen, Till Fellner, ou encore Patricia Kopatchinskaja, et il est sympathique de pouvoir croiser un certain nombre d’entre eux dans le public.
La soprano Martha Matscheko ouvre la première partie avec programme vaste et varié, explorant un registre intime (« Die Nacht » de Strauss), expressionniste (Till Alexander Körber), ou de nature plus opératique (Monologue de Stella de Krenek). Son élocution est remarquablement limpide et ciselée, le vibrato adorablement perlé ; la chanteuse sait poser ses graves avec velouté et possède sans nul doute une excellente base vocale, qui, espérons‑le, effacera quelques traces de crispation et s’épanouira dans une plus grande variété de timbres.
Notre coup de cœur va sans hésitation à Franz Gumpenberger (ainsi qu’à la pianiste Irén Seleljo, partenaire impeccable). Le saxophoniste fait montre d’une belle maturité, son assise rythmique lui permettant de briller avec brio et précision dans la pièce de démonstration de Gordan Tudor, Valse des quarts de ton. On découvre aussi la ravissante sonate de Fernande Decruck, empreinte d’influences impressionnistes typiquement françaises, qui exploite merveilleusement la combinaison des instruments.
Le quatuor de bassonistes Ludwig Milde, dont la prestation ne semble pas encore tout à fait sortie du carcan du conservatoire, laisse une impression un peu plus mitigée. Un choix de répertoire plus varié, incluant un plus grand nombre de pages lyriques, aurait certainement permis de mieux apprécier l’ensemble. Cela reste néanmoins une expérience auditive enrichissante, car il n’est pas si commun d’entendre (ou de voir) quatre bassonistes réunis sur une scène de récital.
Le livret de programme résume succinctement le profil des musiciens. Un complément de détails biographiquen aurait été appréciable, les informations en ligne n’étant pas toujours disponibles.
Le site de l’association Musica Juventutis
Dimitri Finker
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