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Les Saisons sens dessus‑dessous

Aix-en-Provence
Grambois (Parvis de l’église Notre‑Dame de Beauvoir)
08/06/2023 -  
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Les Saisons, opus 37a
Vladik Poloniov (piano)




Aux côtés des Musicales du Luberon et de Quatuors en Luberon, le Festival Durance Luberon est l’une des trois grandes manifestations estivalo-musicales de ce petit paradis de l’Hexagone. Pour sa vingt‑sixième édition, qui s’étend cette année du 4 au 19 août, son président et coordinateur général, Luc Avrial, a concocté une programmation comme d’habitude éclectique (musique classique, jazz, opéra et musique du monde), qui se déroule dans « les sites inspirés des villages et châteaux prestigieux » de la région, tels ceux de La Tour‑d’Aigues ou de Mirabeau.



V. Poloniov (© Emmanuel Andrieu)


Il reprend également le concept des « apéros‑concerts », qui permettent aux festivaliers de goûter à des vins et mets régionaux avant le spectacle, comme en ce 6 août, où le pianiste germano-russe Vladik Polionov, par ailleurs directeur artistique du festival, se produisait comme soliste, pour une exécution des Saisons de Tchaïkovski. Et c’est dans un climat plus automnal qu’estival que l’artiste a joué, un fort mistral rendant les doudounes nécessaires pour ne pas avoir envie de quitter le charmant parvis de l’église de Grambois où se déroulait le concert. Particulièrement pédagogue, Vladik Poloniov commente chaque morceau en décrivant la scène que chacun est censé évoquer, doublant ainsi la durée de la soirée, par ailleurs entrecoupée d’un entracte (après le mois de juin).


Sans doute plus poétique que ne l’aurait été Les Mois, le titre retenu de ce cycle d’une quarantaine de minutes que sont Les Saisons n’empêche pas le recueil d’être découpé en douze parties représetant chacune un mois de l’année – en plus d’un titre en accompagnement. Janvier débute ainsi « Au coin du feu sans que le pianiste n’en exagère ici la lenteur , mais en y appliquant au contraire un recul et une réflexion tout à fait adaptés. La «  Chanson de l’Alouette qui correspond au mois de mars convainc tout autant par sa poésie et ses accents nostalgiques, et tout aussi présente et travaillée pour « Les Nuits blanches de mai. Pourtant, le grand moment réside évidemment la fameuse « Barcarolle de juin, celle qui servit à Jean‑Jacques Annaud dans son film L’Ours.


Les parties plus dynamiques des mois suivants charment l’oreille tout autant et sont développées sans accrocs par le pianiste : il revient à des intonations plus tristes et plus pensives dès la « Chanson d’automne (correspondant au mois d’octobre), pour proposer ensuite en novembre une « Troïka particulièrement retenue dans sa dynamique, même si elle accélère à l’envi dans la seconde moitié. « Décembre (Noël) rappelle le style du ballet Casse‑Noisette, en même temps que les doutes de son Finale... mais le public venu en nombre a bien vécu un moment unique ce soir, malgré le froid, que l’excellent pianiste et conteur qu’est Vladik Poloniov nous a permis d’oublier pendant toute la durée de son récital !


Le site du Festival Durance Luberon



Emmanuel Andrieu

 

 

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