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Une Septième de première Monaco Monte-Carlo (Palais princier) 08/07/2023 - Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 21 en do majeur, K. 467
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 7 en la majeur, opus 92 David Fray (piano)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Jaap van Zweden (direction)
J. van Zweden (© Hans van der Woerd)
Deux œuvres célèbres étaient au programme du dernier concert de l’été au Palais princier de Monaco : le Vingt et unième Concerto pour piano de Mozart et la Septième Symphonie de Beethoven.
Dans le concerto de Mozart, le beau jeu classique, perlé, soigné du pianiste David Fray se perdit dans l’immensité du décor de la Cour d’honneur et donna l’impression de ne point en remplir l’espace. Il n’eut pas le succès escompté.
En revanche, la symphonie de Beethoven fut monumentale. Jaap van Zweden, auréolé de son titre de directeur du Philharmonique de New York, fit merveille avec le Philharmonique de Monte‑Carlo. Il mit la symphonie en ébullition de la première à la dernière mesure, prenant un soin particulier à conduire ses crescendos, élargissant au besoin le rythme des dernières notes pour leur donner plus d’ampleur. Jaap von Zweden prêtait attention à mettre en évidence tous les contrechants, de quelque pupitre qu’ils viennent, comme si c’était eux qui soutenaient l’architecture de l’œuvre. Le deuxième mouvement avança à la manière d’une procession. La rafale du troisième souleva le public. Dans le final, il fallait voir le chef d’orchestre tendu comme un fauve aux aguets, prêt à bondir vers tel ou tel pupitre qui n’aurait pas satisfait aux injonctions de sa baguette. Mais l’orchestre, en pleine forme à la veille de ses vacances, répondait comme un seul homme à ses attentes. Le final apparut comme une sorte d’apothéose. On eut droit, ce soir‑là, à une Septième de première !
André Peyrègne
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