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Harmonies d’une nuit d’été Monaco
Monte-Carlo (Palais princier)
07/20/2023 -
Gustav Mahler : Blumine
Erich Wolfgang Korngold : Concerto pour violon en ré majeur, opus 35
Josef Strauss : Sphärenklänge, opus 235
Maurice Ravel : La Valse
Gil Shaham (violon)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Fabien Gabel (direction)
(© Palais princier de Monaco)
Il est des musiques qui conviennent idéalement à la nuit d’été. Par exemple celles qui étaient au programme du concert du dernier concert du Palais princier de Monaco, en présence du prince Albert II.
Tout d’abord Blumine de Mahler. Cette œuvre, qui était initialement destinée à faire partie de la Première Symphonie, est pleine de charme, possède une grâce presque mendelssohnienne. La trompette, jouée par Gérard Rolland, y oublie son rôle traditionnel de lanceur d’alerte pour exprimer des phrases tout en finesse.
Ensuite le Concerto pour violon de Korngold. Voilà une partition qui ressemble à une musique de film – musique aux accents hollywoodiens, musique des grands espaces, musique de rêverie avec, dans le deuxième mouvement, un passage tout en transparence où le violon joue avec sourdine.
Puis la Musique des sphères de Josef Strauss, qui consiste en un agréable enchaînement de valses. Enfin LA Valse. La Valse au singulier. La seule, l’unique – celle de Ravel avec son épisode mystérieux au début et son tourbillon à la fin.
Dans le concerto, le célèbre violoniste Gil Shaham fut d’une exquise finesse. Le concert était dirigé avec précision et entrain par Fabien Gabel. Tout cela ressembla au songe d’une nuit d’été. A part que ce ne fut pas un songe mais la réalité.
André Peyrègne
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