About us / Contact

The Classical Music Network

Lausanne

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

La danseuse est un danseur

Lausanne
Opéra
04/27/2023 -  et 28*, 29, 30 avril 2023

Le Lac des cygnes (acte II)
D’après Lev Ivanovich Ivanov (chorégraphie), Piotr Ilyitch Tchaïkovski (musique)
Mike Gonzalez (costumes), Clio Young (décors), Kip Marsh (lumières)


Le Lac des cygnes : pas de trois
D’après Marius Petipa (chorégraphie), Piotr Ilyitch Tchaïkovski (musique)
Philip Martin-Neilson (costumes)


Go for Barocco
D’après George Balanchine (chorégraphie), Johann Sebastian Bach (musique)
Mike Gonzalez (costumes), Kip Marsh (lumières)


La Mort du cygne
Camille Saint-Saëns (musique)
Mike Gonzalez (costumes)

Paquita
D’après Marius Petipa (chorégraphie), Ludwig Minkus (musique)
Mike Gonzalez (costumes et décors), Kip Marsh (lumières)
Ballets Trockadero de Monte Carlo


(© Zoran Jelenic)


Quatre soirs durant, les Ballets Trockadero de Monte Carlo ont enchanté le public lausannois, qui s’est visiblement bien amusé à leurs facéties et à leurs parodies de la danse classique. Fondée en 1974, la célèbre compagnie continue de tourner le monde pour présenter ses spectacles ébouriffants et irrévérencieux. On le sait, elle est composée uniquement d’hommes, qui dansent des rôles aussi bien masculins que féminins. Les danseurs font donc des pointes, ce qui est devenu en quelque sorte la marque de fabrique de la troupe. Ce sont tous des professionnels aguerris, dont la technique est irréprochable, une condition indispensable quand on entend porter la dérision à son plus haut degré de virtuosité. De loin, on ne remarque pas forcément du premier coup d’œil que les ballerines sont des hommes. Seuls leur maquillage exagéré, la carrure de leurs épaules et leur taille moins fine finissent par les trahir. Les Ballets Trockadero – les Trocks comme on les appelle affectueusement – ne se moquent absolument pas de l’art de la danse, loin de là, ils cassent plutôt les codes du ballet classique, avec autant de brio que d’humour, en en exagérant les poses, les faiblesses et les incongruités, avec force faux pas les uns plus hilarants que les autres. Drôles toujours, mais jamais vulgaires, les « ballerines » savent ne pas aller trop loin.


La soirée a débuté par des extraits du Lac des cygnes, très certainement le ballet le plus connu au monde, mais aussi l’ouvrage phare des Trocks. Les différentes scènes font rire les spectateurs aux éclats, qu’il s’agisse de la danseuse qui entre à cour au lieu de jardin ou encore de la ballerine qui rate lamentablement son saut. Le « Pas de trois » qui suit voit deux « étoiles » jalouses rivaliser d’ingéniosité et de coups bas pour s’attirer les bonnes grâces de l’unique danseur. Go for Barocco, sur une musique (enregistrée) de Bach, est un amusant clin d’œil à George Balanchine, avec ses petits mouvements typiques du célèbre chorégraphe, lesquels ce soir n’arrivent pas, même avec la meilleure volonté du monde de la part des danseurs, à s’enchaîner correctement ! Pour terminer, des extraits de Paquita mettent en valeur la remarquable technique et le talent des artistes, avec un enchaînement ininterrompu de variations des plus virtuoses, que le public accueille par un triomphe.



Claudio Poloni

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com