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Un Vengerov de rêve

Monaco
Monte-Carlo (Salle Garnier)
03/10/2023 -  
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 9 en la majeur « A Kreutzer », opus 47
César Franck : Sonate pour violon et piano en la majeur
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Souvenir d’un lieu cher, opus 42 :2. « Scherzo » & 3. « Mélodie » – Valse‑scherzo en ut majeur, opus 34

Maxim Vengerov (violon), Roustem Saïtkulov (piano)


M. Vengerov, R. Saïtkulov (© André Peyrègne)


Comme on pouvait le redouter, le récital de piano que devait donner Daniel Barenboim à Monaco a été annulé. Espérons que les annulations auxquelles cet artiste a été contraint ne sont pas définitives et qu’on pourra retrouver sur scène cette personnalité musicale qui est l’une des plus fortes de notre époque.


A Monaco, Daniel Barenboim a été remplacé par le violoniste Maxime Vengerov. Lui aussi a connu, en son temps, une longue période d’annulations. Il s’en est remis. Le voici en pleine forme. Son concert a été éblouissant. Lorsqu’on dit qu’il « joue » de la musique, on peut prendre ce verbe au sens premier : tout semble si facile sous ses doigts qu’il donne l’impression de s’« amuser » en interprétant la sonate à Kreutzer. Elle coule de source. Spontanément. Vengerov déroule les merveilleuses variations du deuxième mouvement avec une aisance qu’on pourrait presque qualifier de « désinvolture » si ce terme n’avait pas un caractère péjoratif.


Le sommet du concert fut la célèbre Sonate de Franck. La somptuosité de sa sonorité, la beauté de ses phrasés, la richesse de son éloquence, la subtilité de son émotion nous touchèrent au plus profond de nous-mêmes. Bien sûr, les pièces de Tchaïkovski furent éblouissantes. Dans ce répertoire, Vengerov était chez lui. La célèbre « Mélodie » semblait venue du fond de son cœur.


Tout au long du récital, il a été accompagné par Roustem Saïtkulov, qui a donné une vraie consistance à la partie de piano. Il n’était pas un accompagnateur occasionnel mais un vrai et solide partenaire à la mesure du magnifique violoniste.


Quatre bis : deux de Kreisler, une Danse hongroise de Brahms et la sublime et voluptueuse mélodie Après un rêve de Fauré. On n’aurait su mieux dire : un rêve oui – le rêve Vengerov !



André Peyrègne

 

 

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