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Solide mais...

München
Herkulessaal
03/09/2023 -  10 mars (München), 23 mai (Dresden) 2023
Robert Schumann : Manfred, opus 115 : Ouverture
Antonín Dvorák : Holoubek, opus 110, B. 198
Johannes Brahms :Concerto pour piano n° 2, opus 83

Kirill Gerstein (piano)
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Daniel Harding (direction)


K. Gerstein (© Astrid Ackermann)


Si la plupart des concerts adoptent le triptyque classique (ouverture, concerto et symphonie), voici un programme plus original : ouverture, poème symphonique et concerto. Autre originalité, les deux œuvres de cette première partie sont somme toute peu jouées ou moins jouées que les symphonies des deux compositeurs. Ce sont enfin également des œuvres qui ne finissent en douceur sur des accords pp...


Mais ce sont assurément des œuvres typiques de Schumann et de Dvorák. Il y a dans l’Ouverture de Manfred une certaine fièvre « pianistique » assez caractéristique de la manière avec laquelle Schumann compose pour l’orchestre. Les couleurs orchestrales de La Colombe sauvage de Dvorák sont plus bohémiennes, bien différentes de celle du compositeur allemand. Cette pièce un peu funèbre est assez proche de l’esprit mais aussi du style d’un Mahler : solo de trompette un peu militaire et utilisation de thèmes folkloriques.


Daniel Harding est à son aise dans ces deux œuvres. Le chef anglais, dont il faut rappeler qu’il a très souvent dirigé l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, n’a pas besoin de surdiriger. Ses indications sont claires et il laisse de l’espace aux musiciens. Seuls quelques changements de tempo sont un peu trop clairement visibles et pourraient être un peu moins abrupts.


En seconde partie, les musiciens retrouvent Kirill Gerstein, qui est, avec Tabea Zimmermann, artiste en résidence de l’orchestre. Le pianiste berlinois possède les moyens techniques qu’exige ce redoutable concerto et ses forte sont éclatants. Les musiciens cependant ne sont pas complètement en harmonie dans le premier mouvement et chef et soliste semblent préférer quelques légers rubatos à des endroits différents. Mais les musiciens sont bien plus en harmonie dans l’Allegro appassionato qui « avance » de façon assez animée tandis que Sebastian Klinger donne une superbe exécution du solo de violoncelle dans l’Andante.


Malgré les rappels, pas de bis après ce concerto, ce qui est peut‑être le signe d’une exécution solide mais un peu trop soignée et où manque un certain frisson. Kirill Gerstein sera de retour les 4 et 5 mai avec les deux concertos de Ravel et Daniel Harding les 18, 19 et 20 mai avec la Septième Symphonie de Mahler.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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