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Splendeurs et misères

Paris
Opéra Bastille
12/12/2022 -  et 15, 18, 21*, 24, 27, 30 décembre 2022
Giuseppe Verdi : La forza del destino
James Creswell (Le Marquis di Calatrava), Anna Netrebko*/Anna Pirozzi (Donna Leonora), Ludovic Tézier (Don Carlo di Vargas), Russell Thomas (Don Alvaro), Elena Maximova (Preziosilla), Ferruccio Furlanetto (Il Padre Guardiano), Nicola Alaimo (Fra Melitone), Julie Pasturaud (Curra), Carlo Bosi (Maestro Trabuco), Florent Mbia (Un alcade), Hyunsik Zee (Un chirurgien)
Chœurs de l’Opéra national de Paris, Ching‑Lien Wu (cheffe des chœurs), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Jader Bignamini (direction musicale)
Jean‑Claude Auvray (mise en scène), Alain Chambon (décors), Maria Chiara Donato (costumes), Laurent Castaing (lumières), Terry John Bates (chorégraphie)


A. Netrebko (© Charles Duprat/Opéra national de Paris)


Si Anna Netrebko a déclaré forfait à la première de cette reprise de La Force du destin à l’Opéra Bastille, elle a assuré les trois représentations suivantes avec une présence rayonnante et dans une forme vocale éblouissante.


On comprend aisément que dans ces temps d’austérité budgétaire, l’Opéra de Paris ait, pour donner La Force du destin pour les fêtes de fin d’année, fait l’économie d’une nouvelle production (et tant mieux, car qui sait ce que l’on aurait pu subir à la place) au profit d’une distribution luxueuse. Onze ans après sa création, la production de Jean‑Claude Auvray, transposant sagement l’action dans l’Italie du Risorgimento, paraît bien piteuse. On aurait pu au moins, ne serait‑ce que pour se situer au niveau des prétentions tarifaires de l’établissement, lui donner pour cette seconde vie un semblant de direction d’acteur...


Didier van Moere a détaillé les splendeurs et misères de ce spectacle dans son compte rendu de la première. On se contentera de commenter la prestation d’Anna Netrebko en Léonore. Faisant fi du misérable écrin que lui offre l’Opéra de Paris pour ces représentations exceptionnelles (elle a certainement connu pire dans les théâtres de Russie, au Metropolitan Opera et à Vienne, où elle se produit régulièrement), elle a envoûté les spectateurs dès la première scène avec une présence scénique généreuse, un timbre capiteux, un registre vocal absolument parfait sur toute sa hauteur et surtout un style verdien exemplaire. Les morceaux de bravoure, qu’il faut mériter car l’opéra a de sacrées longueurs, ont été miraculeux : la longue aria « Pace, pace mio Dio », « La Vergine degli angeli », « Madre, pietosa Vergine » et les duos avec Ferruccio Furalnetto et Russell Thomas, qui a assuré le rôle d’Alvaro sans charme vocal particulier. Le public parisien a réservé un triomphe au soprano russe, qui n’a pas eu à subir les retombées de la polémique qui a entaché sa carrière depuis l’invasion de l’Ukraine.



Olivier Brunel

 

 

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