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Happy Hour

Toulouse
Halle aux grains
10/08/2022 -  
Richard Wagner : Tristan und Isolde : Prélude et Mort d’Isolde
Jean Sibelius : Symphonie n° 1 en mi mineur, opus 39

Orchestre national du Capitole de Toulouse, Tabita Berglund (direction)


T. Berglund (© Nikolaj Lund)


Les concerts Happy Hour ! C’est la série de concerts proposée par l’Orchestre national du Capitole pour faire découvrir à son fidèle public (tout en essayant d’en drainer un nouveau) les pages essentielles du répertoire symphonique : des concerts d’une heure donnés sans entracte, les samedis à 18 heures, à petits prix (de 17 à 22 euros la place), et sans rogner sur la qualité ! Pour lancer la nouvelle série, qui vise aussi à mettre en lumière de jeunes chefs talentueux, c’est la brillante Norvégienne Tabita Berglund (née en 1989), actuellement première cheffe invitée à l’Orchestre symphonique de Kristiansand, qui a été retenue, avec un programme principalement consacré à l’un des plus illustres compositeurs scandinaves, Jean Sibelius.


Comme tour de chauffe et mise en bouche, elle fait d’abord montre de tout son talent avec le Prélude et la Mort d’Isolde extraits de Tristan de Wagner. Bien secondée par un superbe pupitre de violoncelles conduit par Pierre Gil, elle distille beaucoup de sensualité dans cette page, et offre toute l’émotion inhérente à cette montée de sève venimeuse, à cette inexorable et captivante volupté de l’amour-passion dont parlait Nietzsche, et à cette impossible quête de symbiose amoureuse qui ne trouvera son aboutissement que dans la poignante mort de l’héroïne.


Après de courts applaudissements, Tabita Berglund s’attaque à la Première Symphonie de Sibelius, un musicien par trop longtemps ignoré, mais que l’on (re)découvre petit à petit dans les salles symphoniques françaises. La Première (1899) de ses sept symphonies est encore marquée par le romantisme du XIXe siècle, et les univers de Tchaïkovski et Borodine en tête. Dans le premier mouvement, elle parvient à faire miroiter de superbes effets de timbres, ainsi qu’une orchestration raffinée et puissante. Dans l’Andante, ma non troppo lento, qui fait entendre une mélodie particulièrement originale et mélancolique, l’alliance vibrante des cors et des cordes évoque bien cette référence à la forêt magique de Wagner (Siegfried et ses Murmures de la forêt). Dans le Scherzo, l’orchestre s’embrase avec une volupté incandescente, tandis que dans le Finale, la cheffe multiplie les contrastes de rythmes et de couleurs avec une irrésistible énergie, menant à l’idée d’un rébus enfin résolu – ce qui le lie au finale de la première pièce. En bis, le public ne pouvait se soustraire, pour son plus grand plaisir, à l’incontournable Valse triste.



Emmanuel Andrieu

 

 

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