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Bach plus deux Tours
Opéra
10/07/2022 -
Vassilena Serafimova : Miroirs
Thomas Enhco : Fire Dance – Vortex – Chaconne – Silence – Sur la route – Reflets – Avalanche
Johann Sebastian Bach : Cantate « Herz und Mund und Tat und Leben », BWV 147 : 10. « Jesus bleibet meine Freude » – Sonate en trio, BWV 527 : 3. Vivace – Sonate pour violon, BWV 1015 : 2. Allegro assai – Cantate « Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd » : 9. « Schafe können sicher weiden », BWV 208 – Suite pour orchestre n° 3, BWV 1068 : 2. Aria (arrangements Enhco et Serafimova)
Thomas Enhco (piano), Vassilena Serafimova (marimba)
T. Enhco, V. Serafimova (© Rémi Angeli)
Un festival de virtuosité et de musicalité ! Oh, l’exaltante soirée d’ouverture des « Concerts d’automne » de Tours, donnée dans la salle (comble) de l’Opéra !
Sur scène se trouvait le duo formé par la joueuse de marimba Vassilena Serafimova et le pianiste Thomas Enhco.
Il fallait voir Vassilena s’activer avec des grâces de sirène derrière le rempart de son instrument. Autour de son clavier, elle esquissait une sorte de chorégraphie instinctive, tout son corps accompagnait les courbes souples de son jeu. Sa virtuosité était époustouflante. Tenant deux baguettes dans chaque main, elle ajustait leur écartement en un instant afin de constituer un accord différent à chaque frappe. On se demandait si cela ne tenait pas de la magie.
Mais au‑delà de la virtuosité, c’est sa musicalité qui nous séduisit. Son phrasé était d’une exquise souplesse, semblable à une vague qui allait et venait, sans cesse ondoyante, sans aucune brusquerie. Le pianiste Thomas Enhco, lui, était en parfaite osmose avec elle.
Ces deux artistes rayonnants de jeunesse, n’hésitant pas faire des commentaires décontractés et plaisants entre les pièces, présentèrent un programme inspiré intitulé « Bach Mirror ». On entendit soit des textes originaux de Bach, soit des improvisations sur des thèmes de Bach, soit des compositions inspirées par Bach.
Les plus beaux thèmes y passèrent, comme « Jésus que ma joie demeure » ou l’Aria de la Troisième Suite. La musique de Bach s’adaptait à toutes les inventions et fantaisies des deux artistes. Elle swinguait, dansait, étincelait. Au génie de Bach s’ajoutait le talent des deux jeunes. Ce Bach plus deux se situa au plus haut niveau de maîtrise !
André Peyrègne
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