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Raro à Deauville

Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac-Arqana)
08/06/2022 -  
Clara Schumann : Trois Romances pour violon et piano, opus 22
Robert Schumann : Sonate pour violon et piano n° 3 en la mineur, WoO 2 (*)
Felix Mendelssohn : Quintette à cordes n° 2 en si bémol, opus 87

Pierre Fouchenneret (*), Vassily Chmykov (violon), Lise Berthaud, Paul Zientara (alto), Maxime Quennesson (violoncelle), Théo Fouchenneret (piano)


V. Chmykov, P. Fouchenneret, L. Berthaud, P. Zientara, M. Quennesson (© Stéphane Guy)


Les compositrices sont de plus en plus à l’affiche et sans doute la plus célèbre d’entre elles, Clara Schumann née Wieck (1819‑1896), est alors souvent associée à son mari, Robert Schumann (1810‑1856), celui‑ci ayant d’ailleurs trouvé une façon de rassembler leurs prénoms dans l’acronyme et pseudonyme « Raro ». La première partie du concert de ce samedi, le sixième de la série, apparie une nouvelle fois les deux avec deux œuvres pour piano et violon, composées à la même époque et dédiées au célèbre violoniste Joseph Joachim.


On avait entendu Trois Romances de Robert le 2 août. Cette fois, il s’agit de Trois Romances (1853) de Clara. Emplies de charme voire de suavité, elles ne constituent guère plus à vrai dire qu’une mise en bouche, oreilles veux‑je dire. La Troisième Sonate de Robert pour la même formation, publiée seulement en 1956 et rarement proposée, suscite davantage d’intérêt même si ses défauts sont patents et eussent été sévèrement notés dans un conservatoire. Après avoir interprété en vue de l’édition d’un cycle Schumann chez B.Records, les Première (lors du festival de Pâques de cette année) et Deuxième (2 août dernier) sonates, les frères Fouchenneret la défendent remarquablement. On admire notamment les attaques aussi fermes et passionnées que sûres du violon tenu par Pierre. Théo de son côté gère parfaitement la partie de piano de l’œuvre, compliquée, assez décousue et remplie de mines avec ces phrases musicales sans conclusion et ces sautes d’humeur permanentes. Un Final bondissant achève cette parfaite réussite.


La seconde partie est consacrée au Seconde Quintette à cordes (1845) de Felix Mendelssohn (1809‑1847), contemporain des deux Schumann. L’œuvre, qu’on avait entendue en 2013, avec déjà Pierre Fouchenneret, n’est pas tellement plus fréquente à l’affiche. Tournée plutôt vers le passé, marquée par le contrepoint, à la croisée du romantisme et du classicisme, elle brille pourtant de mille feux. Les anciens Pierre Fouchenneret, au violon, et Lise Berthaud, à l’alto, tirent les jeunes vers l’excellence. L’Andante scherzando émaillé de pizzicatos est pétillant à souhait et les artistes ne nous lâchent pas dans un dernier mouvement d’une intensité incroyable. On ne peut que louer l’immense travail de coordination accompli. Chapeau !


Prochain concert : mardi 9 août mais non dans la salle habituelle Elie de Brignac-Arqana mais au théâtre du casino de Deauville.



Stéphane Guy

 

 

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