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Moment fort Paris
Salle Pleyel
02/20/2002 - et 21 février 2002
Gustav Mahler : Symphonie n° 9
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)
Les dernières mesures du «Rondo-Burleske», le troisième mouvement de la Neuvième de Mahler, font partie des plus périlleuses que puisse jouer un orchestre avec leur rythmique endiablée, l’accumulation des thèmes, l’éclatement des pupitres. A l’opposé de ce vertige, les derniers instants du finale sollicitent la capacité des cordes à produire des pianissimos parfaitement maîtrisés et dosés, ce qui n’est pas moins difficile à exécuter. Dans ces deux passages extrêmes, l’Orchestre de Paris se révèle d’une rare perfection et confirme l’excellent niveau qu'il a atteint avec Christoph Eschenbach, toujours sur le fil entre une virtuosité «pyrotechnique» et un dosage des effets au millimètre, l’ultime symphonie de Mahler réclame un sang froid exemplaire de la part des musiciens. Avec un tempo ample mais jamais relâché, le chef conduit les forces de l’orchestre avec autant de rigueur que de doigté et fait de ce concert un moment fort de la saison.
Prochains concerts de l’Orchestre de Paris avec Christoph Eschenbach :
- 20, 21 mars (Penderecki, Prokofiev, Chostakovitch)
- 5 avril (Szymanowski, Strauss)
- 23 mai (Verdi, Strauss)
- 20 juin (Webern, Lutoslawski, Tchaikovki)
Philippe Herlin
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