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Sibelius en Principauté

Monaco
Monte‑Carlo (Palais Princier)
07/24/2022 -  
Jean Sibelius : Finlandia, opus 26 – Symphonie n° 2 en ré majeur, opus 43
Edvard Grieg : Concerto pour piano en la mineur, opus 16

Jan Lisiecki (piano)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, Dalia Stasevska (direction)


Un concert au Palais princier (© Archives du Palais princier)


Le Philharmonique de Monte‑Carlo a pris ses quartiers d’été au Palais Princier. Il se produit dans la Cour d’honneur. L’endroit est somptueux. L’orchestre prend place entre les deux bras de l’escalier monumental – lequel est une reproduction de celui du château de Fontainebleau. Au‑dessus court une galerie à arcades soigneusement éclairée, ornée de fresques d’inspiration mythologique. Le public élégant (cravate obligatoire pour les hommes) est accueilli par les gardes princiers en casque colonial et tenue blanche.


La musique ignorant les frontières, un flot de musiques nordiques, pleines de romantisme et de secrets, se déversa ce soir‑là en ce lieu. L’orchestre était placé sous la direction de la cheffe Dalia Stasevska. En voilà une qui connait ce répertoire sur le bout des doigts ! Née en Ukraine, elle a étudié et vécu en Finlande où elle a épousé l’arrière‑petit‑fils de Sibelius.


Elle sait donner de l’éclat aux fanfares de Finlandia et étirer la symphonie dans ses longs méandres chargés des mystères des forêts nordiques. Conduisant en gestes souples les passages délicats, Dalia Stasevsaka mène à grands coups de sabre les épisodes héroïques, telle une cheffe de guerre dressée sur son pupitre. Cela ne l’empêche pas d’obtenir une belle précision de la part de l’orchestre. Précision et panache ne sont pas incompatibles ! Elle s’attira ainsi l’admiration du public et des musiciens. Ces derniers l’ont applaudie à la fin.


La symphonie de Sibelius aux sonorités sombres puisait abondamment dans le grave des instruments à cordes et des cuivres et sollicitait un soutien continu des timbales. Dans cet exercice, le percussionniste Julien Bourgeois fit merveille. On admira la variété de ses attaques et le soin apporté au choix de ses baguettes.


Le soliste du Concerto de Grieg était le Canadien Jan Lisiecki. Ce virtuose à l’allure de grand adolescent préfère visiblement la finesse à la force. Il déploya un jeu élégant, clair et lumineux, depuis les grands accords descendants du début jusqu’au tonitruant final – accompagné là encore par de spectaculaires roulements de timbales.


Et c’est ainsi que, poussée par les vents septentrionaux, la belle musique nordique répandit ses sortilèges sur le public méditerranéen.



André Peyrègne

 

 

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