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Elégance

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Nationaltheater
06/19/2022 -  et 22 juin 2022
Giuseppe Verdi : Un ballo in maschera
Piotr Beczala (Riccardo), Roman Burdenko*/Carlos Alvarez (Renato), Sondra Radvanovsky (Amelia), Okka von der Damerau*/Judit Kutasi (Ulrica), Deanna Breiwick (Oscar), Andrew Hamilton (Silvano), Andrew Harris (Samuel), Bálint Szabó (Tom), Ulrich Ress (Un juge), Jonas Hacker*/Granit Musliu (Un serviteur d’Amelia)
Chor der Bayerischen Staatsoper, Stellario Fagone (chef de chœur), Bayerisches Staatsorchester, Paolo Arrivabeni (direction musicale)
Johannes Erath (mise en scène), Heike Scheele (décors), Gesine Völlm (costumes), Joachim Klein (lumières), Lea Heutelbeck (vidéo), Malte Krasting (dramaturgie)

Le Bayerische Staatsoper est dans la dernière ligne droite avant de se lancer dans le « sprint » que représente le titanesque festival de juillet durant lequel le répertoire de l'année et plusieurs nouvelles productions seront données.


Mais en cet après-midi de canicule, la salle (fraîche) de l’Opéra est quasiment pleine. Cette production de Johaness Erath fait partie du fonds de commerce de l’Opéra d’Etat. Comme pour la Rusalka parisienne de Robert Carsen, le décor est en abyme avec plusieurs personnages dédoublés. L’action avance sans pause, les personnages un peu stylisés ne sont pas désagréables. Certaines options semblent un peu artificielles comme le fait de retirer la perruque et costumes d’Oscar pour la « féminiser ». Mais d’autres moments, comme la scène des conspirateurs se moquant de Renato cocufié, sont très réussis.


Le plateau est homogène et de qualité. Deanna Breiwick manque un peu de volume dans le rôle d’Oscar. Remplaçants pour cette production, Roman Burdenko trouve la dimension de son grand air central mais pourrait travailler sa projection par endroits et Okka von der Damerau (Brangaene le lendemain sur cette même scène) a un timbre un peu clair pour le rôle d’Ulrica même si phrasé et styles sont impeccables.


Sondra Radvanovsky a un format vocal impressionnant. C’est une vraie soprano dramatique qui connaît très bien le rôle. Seuls certains aigus sont un peu durs et brisent le phrasé. Silhouette à la Douglas Fairbanks, Piotr Beczala est éclatant. Le timbre est clair et les phrasés généreux. A nouveau, comme pour tout chanteur, tout part de la technique vocale et ce que fait Beczala est un modèle du genre.


Remplaçant Daniele Rustoni, Paolo Arrivabeni, que les Genevois ont déjà entendu, est très solide. Il accompagne les chanteurs avec attention et sait construire et maintenir cette ligne musicale si spécifique à la musique de Verdi. A nouveau, la semaine prochaine verra la première des Diables de Loudun de Penderecki mais dans l’immédiat, les reprises de l’Opéra de Munich sont d’un très haut niveau.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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