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Un Bach tout Fray

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
05/22/2022 -  
Johann Sebastian Bach : Concertos pour deux claviers, BWV 1060, 1061 et 1062 (*)
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 20 en ré mineur, K. 466

Emmanuel Christien (piano) (*)
Orchestre philharmonique de Monte‑Carlo, David Fray (piano et direction)


D. Fray (© André Peyrègne)


Et dire qu’il y a encore des gens pour croire que la musique de Bach est ennuyeuse ! Confiez‑la à David Fray, il vous en fait quelque chose de réjouissant, de dansant, de jubilatoire. C’est ainsi qu’il a interprété les trois Concertos pour deux claviers lors d’un concert donné avec les musiciens du Philharmonique de Monte‑Carlo. Au second piano se trouvait Emmanuel Christien. Les deux pianistes eurent le même toucher brillant et le même phrasé bondissant. D’un piano à l’autre, ils se répondaient comme dans une partie de ping‑pong. Il y avait de l’énergie, du swing dans ce Bach‑là ! C’était un Bach tout neuf, vif et brillant. Un Bach tout Fray.
On retrouva le même dynamisme dans le jeu des cordes qui entouraient les solistes. L’ensemble dégageait une sorte d’énergie printanière qui faisait du bien à entendre.


En seconde partie du concert, David Fray interpréta le célèbre Vingtième Concerto de Mozart. Il conserva dans Mozart le même style dynamique et carré que dans Bach. Mais là, parfois, on aurait aimé un phrasé plus rond. Il dirigeait l’orchestre depuis son clavier. Cela lui valait une belle complicité avec les musiciens. Mais parfois, l’orchestre avait des attaques trop brusques. Tout en jouant du piano, le chef ne pouvait pas anticiper l’intervention de l’orchestre et ménager, dans ces passages‑là, une attaque en souplesse. L’ensemble fut néanmoins d’une réjouissante allégresse.


Le concert s’acheva sur le régal d’un impromptu de Schubert – comme une rose mélancolique au milieu d’une floraison printanière.



André Peyrègne

 

 

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