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La venue d’un nouveau chef

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
10/17/2021 -  
Anatoli Liadov : Le Lac enchanté, opus 62
Antonín Dvorák : Concerto pour violoncelle n° 2, opus 104, B. 191
Alxandre Borodine : Symphonie n°2 en si mineur

Mario Brunello (violoncelle)
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Dmitry Matvienko (direction)


D. Matvienko (© André Peyrègne)


La venue d’un nouveau chef sur la scène internationale est toujours digne d’intérêt. Le Concours Malko, qui se déroule à Copenhague, cherche à mettre en exergue les baguettes de l’avenir. Il a été remporté en juin dernier par le Biélorusse Dmitry Matvienko devant deux femmes, la Chinoise Linhan Cui et la Française Chloé Dufresne. Sa victoire était incontestable puisqu’il remporta à la fois les prix du jury et du public.


Nous avons découvert ce jeune chef de 30 ans lors du concert de dimanche dernier à la tête du Philharmonique de Monte-Carlo. Il a une main ferme, une belle autorité, connaît parfaitement ses partitions. Il a l’œil à tout, aucun départ ne lui est étranger. Il fait naître de belles nuances, de puissants crescendos. Mais le résultat est pesant. L’orchestre manque de légèreté. Qu’il mette un peu plus de souplesse, de chantilly et de champagne dans son jeu et résultat sera excellent!


Nous l’avons entendu dans cette belle œuvre impressionniste du compositeur russe Liadov intitulée Le Lac enchanté et dans la Deuxième Symphonie de Borodine, partition gorgée de thèmes épiques où passent, ici ou là, des réminiscences des «Danses polovtsiennes» du Prince Igor et de Dans les steppes de l’Asie centrale. Le manque de souplesse de la direction de notre jeune chef s’est fait sentir dans l’accompagnement du Concerto pour violoncelle de Dvorák, où il réagissait à retardement aux fluctuations de tempo du soliste.


Celui-ci était l’admirable Mario Brunello. Son physique et sa chevelure désordonnée rappelaient le grand Paul Tortelier. Son jeu aussi. C’est un grand compliment. Il donna une sorte de couleur italienne à une œuvre pétrie d’influences tchèques et d’accents du «nouveau monde» (l’œuvre est contemporaine de la symphonie qui porte ce nom). L’archet de Brunello a, depuis longtemps, fait ses preuves. La baguette de Matvienko a l’avenir pour faire les siennes.



André Peyrègne

 

 

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