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Succès populaire

Bruniquel
Châteaux
07/29/2021 -  et 30, 31 juillet, 1er, 4, 5, 6*, 7, 8 août 2021
Jacques Offenbach : La Vie parisienne
Emmanuelle Zoldan (Métella), Aurélie Fargues (Gabrielle), Aude Fabre (La baronne Christine de Gondremarck), Margot Fillol (Pauline), Jeanne-Marie Lévy (La douairière de Quimper-Karadec), Bertille Jollet (Mme de Folleverdure), Frank T’Hézan (Le baron de Gondremarck), Michel Vaissière (Raoul de Gardefeu), Christophe Crapez (Bobinet), Xavier Mauconduit (Un Brésilien, Prosper), Dominique Desmons (Frick), Till Fechner (Urbain), Thibaut T’Hézan (Joseph), José Dibié (Gontran), Patrick Willig (Alphonse), Franck Tabarly (Toulouse-Lautrec)
Ensemble orchestral du Festival des châteaux de Bruniquel: Simone Prozzo, Daniel Putrino (flûte), Nicola Tapella (hautbois), Guillaume Teruel, Flavio Lodi (clarinette), Yannick Fromentin (basson), Irène Masullo (cor), Orphée Rebeyrol, Laurent Bernardi (cornet), Jérôme Lezian (trombone), Baptiste Van de Wiele (violon), Lydie Bernard (contrebasse), Yoshiko Moriai (clavier et chef de chant), Chœurs d’enfants, Jeanne-Marie Lévy, Till Fechner (chefs des chœurs), Jean-Christophe Keck (direction musicale)
Frank T’Hézan (adaptation et mise en scène), Thibaut et César T’Hézan (assistants à la mise en scène), Guillaume Attwood (costumes), Véronique Willig (chorégraphies), Richard Ascargorta (éclairages)


(© Joëlle Faure)

Pour sa vingt-cinquième édition, le Festival des châteaux de Bruniquel demeure attaché à ce qui en a fait un succès populaire: une soirée festive en plein air autour d’un opéra-bouffe d’Offenbach, commencée dans une ambiance de kermesse, autour du stand de saucisses et de frites, et conclue jusque tard dans la nuit par les incontournables tables d’hôtes, où l’on partage à la bonne franquette un casse-croûte de spécialités locales arrosé (avec modération) de coteaux-du-Quercy pendant que les artistes offrent les prestations vocales ou instrumentales de leur choix, souvent drôles et inattendues. En ce 6 août, règne une fraîcheur tout à fait inhabituelle pour la saison – mais heureusement sans la pluie qui vient trop souvent gâcher cet été 2021 – et la plupart des numéros restent sages et bon enfant, Dominique Desmons n’ayant hélas guère eu le loisir de faire partager son répertoire de chansons légères voire lestes.


Dimension populaire aussi pour tous ceux qui, dans le village et dans les environs, contribuent à cette entreprise à titre artistique ou logistique: une production intergénérationnelle, 100% maison et locale, où bénévolat et artisanat ne sont pas synonymes d’amateurisme. Ainsi des costumes toujours aussi nombreux et parfaitement idoines conçus par Guillaume Attwood et réalisés avec l’aide d’une dizaine d’assistants.


Si depuis un quart de siècle, le festival a eu l’occasion de mettre en valeur des raretés dans la très abondante production d’Offenbach, il ne se refuse pas pour autant de donner ses œuvres les plus célèbres, comme La Vie parisienne (1866/1873). Directeur artistique de la manifestation, Frank T’Hézan tire pleinement parti de l’espace et de la masse de chanteurs et d’acteurs dont il dispose pour faire revivre la gare du chemin de fer de l’Ouest au premier acte. Ensuite, la mise en scène est peut-être moins en verve que de coutume et les changements de décor paraissent assez longs, même si la scénographie est toujours aussi astucieuse – l’horloge géante, une fois reconfigurée, se fait aussi portique d’entrée – et spectaculaire – rien de moins qu’une locomotive à vapeur (de fortune) pour l’arrivée du Brésilien. Et puis la partie instrumentale demeure le point faible du dispositif: malgré la direction du spécialiste incontesté qu’est Jean-Christophe Keck, jouer en extérieur ne valorise pas les treize musiciens de l’ensemble instrumental.


Mais l’esprit de troupe, essentiel dans ce répertoire, fonctionne à merveille, avec des fidèles qui se retrouvent chaque année, compensant au besoin par la vis comica des capacités vocales inégalement réparties. Côté femmes, Emmanuelle Zoldan possède toute l’aura d’une Métella, mais la Baronne d’Aude Fabre et la Gabrielle d’Aurélie Fargues ne sont pas en reste, tandis que Jeanne-Marie Lévy fait preuve de sa truculence habituelle en douairière et qu’on découvre les prometteuses Margot Fillol en Pauline et Bertille Jollet en Mme de Folleverdure. C’est Frank T’Hézan lui-même qui incarne finement le Baron, sans en faire des tonnes, et ses partenaires caractérisent chacun remarquablement leur personnage: Michel Vaissière parfait en Gardefeu pas si fat que cela, Christophe Crapez idéal en Bobinet, Xavier Mauconduit plus convaincant en Prosper ou en «ministre ultra plénipotentiaire en disponibilité» qu’en Brésilien, Till Fechner encore plus à son affaire en faux général qu’en Urbain et Dominique Desmons, une fois de plus impayable en Frick à la chevelure rousse.


Le site du Festival des châteaux de Bruniquel



Simon Corley

 

 

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