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Saint-Céré

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Fête rossinienne

Saint-Céré
Théâtre de l’Usine
07/31/2021 -  et 4*, 8, 11 août 2021
Gioachino Rossini : La Cenerentola
Franck Leguérinel (Don Magnifico), Lamia Beuque (Angelina), Camille Tresmontant (Don Ramiro), Philippe Estèphe (Dandini), Morgane Bertrand (Clorinda), Inès Berlet (Tisbe), Matthieu Toulouse (Alidoro)
Chœur et Orchestre Opéra Eclaté, Gaspard Brécourt (direction musicale)
Clément Poirée (mise en scène), Erwan Creff (scénographie), Hanna Sjödin (costumes), Carlos Perez (lumières)


L. Beuque, F. Leguérinel (© Arianne Maurisson)


A Saint-Céré, édition après édition, l’équilibre continue de régner entre le drame et la comédie: cette année, pour l’un, il y a le vérisme de Cavalleria rusticana/Paillasse, pour l’autre, la légèreté vivifiante de La Cenerentola (1816). Le contraste est d’autant plus marqué que la réussite est au rendez-vous dans le dramma giocoso rossinien.


Pour sa première mise en scène d’opéra, Clément Poirée hésite un peu entre la version de concert et le théâtre dans le théâtre: l’ensemble instrumental est placé au milieu du plateau, les protagonistes tournent autour de lui ou s’y intègrent même parfois, mais ils évoluent également sur une estrade placée au fond ou bien se hissent à l’un des balcons placés de chaque côté de la scène. De façon assez habituelle, l’action semble située au milieu du siècle dernier en Italie, à en juger par les costumes raisonnablement déjantés de Hanna Sjödin et par quelques éléments de scénographie (affiches, téléphone), mais cela n’a que peu d’importance, car le rythme y est: poursuites, portes battantes claquant comme au boulevard et dialogues parlés (en français) remplaçant les récitatifs «secs» prévus dans la partition.


Rythme également dans la direction incisive et précise de Gaspard Brécourt, à la tête d’un dixtuor (cinq vents, cinq cordes) qui rencontre parfois des difficultés de sonorité ou d’intonation. Mais la mécanique de ces ensembles d’une verve irrésistible dans lesquels Rossini excelle ne rompt jamais. On le doit aussi à une distribution jeune, qui offre les principales satisfactions de la soirée, à son aise dans le cantabile comme dans le chant syllabique. Même s’il y fait presque figure de vétéran, Franck Leguérinel n’est pas en reste, avec une bonhomie qui ne parvient pas à rendre antipathique son Magnifico. Bien sûr, on admire en premier lieu Lamia Beuque, qui domine les exigences stylistiques et techniques du rôle-titre. Mais ses partenaires le lui cèdent à peine, à commencer par le Ramiro de Camille Tresmontant et le Dandini scéniquement et vocalement très sûr de Philippe Estèphe.


Dans le contexte actuel, une production qui a fait grand bien aux quatre cents spectateurs – une fois de plus, pas une place libre au Théâtre de l’Usine.


Le site de Gaspard Brécourt
Le site de Lamia Beuque
Le site de Philippe Estèphe
Le site de Morgane Bertrand
Le site d’Inès Berlet



Simon Corley

 

 

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