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Equipe

München
Nationaltheater
07/30/2021 -  
Richard Wagner : Das Rheingold: Prélude [1] – Die Walküre: «Der Männer Sippe» [2] – Tannhäuser: «O du, mein holder Abendstern» [3] – Tristan und Isolde: «Mild und leise» [4] – Die Meistersinger von Nürnberg: Prélude de l’acte III & «Wahn! Wahn! Uberall Wahn!» [5]
Francis Poulenc : Dialogues des carmélites: «Mes filles, voilà que s’achève» [6]
Claudio Monteverdi : L’Orfeo: «Possente spirto» [7]
Wolfgang Amadeus Mozart : Le nozze di Figaro, K. 492: «Porgi, amor» [8] – Abendempfindung, K. 523 [9] – Don Giovanni, K. 527: «Madamina, il catalogo è questo» [10]
Gaetano Donizetti : La Favorite: «O mon Fernand!» [11]
Giacomo Puccini : Suor Angelica: «Senza mamma» [12]
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 15, opus 132: 3. Molto adagio (extrait)
Antonín Dvorák: Rusalka, opus 114, B. 203: «Vidino divna, presladka» [13] & «Běda! Běda!» [14]
Umberto Giordano : Andrea Chénier: «Un dì all’azzurro spazio» [15]
Erich Wolfgang Korngold : Die tote Stadt, opus 12: «O Freund, ich werde sie nicht wiedersehn» [16]
Richard Strauss : Die schweigsame Frau, opus 80: «Wie schön ist doch die Musik» [17] – Salome, opus 54: «Ah! Du wolltest mich nicht deinen Mund küssen» [18] – Der Rosenkavalier, opus 59: «Da geht er hin, der aufgeblas’ne, schlechte Kerl» [19]
Franz Schubert : Abschied, D 475 [20]

Diana Damrau [8], Ermonela Jaho [12], Anja Kampe [2], Adrianne Pieczonka [19], Anne Schwanewilms [6], Nina Stemme [4], Marlis Petersen [18] (sopranos), Elīna Garanca [11], Anne Sofie von Otter [9] (mezzo-sopranos), Pavol Breslik [13], Jonas Kaufmann [15, 16] (ténors), Alex Esposito [10], Christian Gerhaher [7, 20], Simon Keenlyside [3], Wofgang Koch [5] (barytons), Günther Groissböck [14], Georg Zeppenfeld [17] (basses)
Constantinos Carydis [9], Gerold Huber [20] (piano), Chor der Bayerischen Staatsoper, Sören Eckhoff (chef de chœur), Bayerisches Staatsorchester, Ivor Bolton [7, 8, 10, 13], Asher Fisch [2, 3, 4, 11, 12, 15], Kent Nagano [1, 6, 17], Kirill Petrenko [5, 16, 18, 19] (direction)
Christoph Brech (vidéo)


N. Bachler, K. Petrenko (© Joachim Baldauf)


Les galas sont des exercices souvent frustrants. Il est facile que la soirée soit saturée par une quantité d’airs peu répétés et où il y a finalement plus d’applaudissements que de musique même... Et puis il y a des soirées comme celle-ci.


La veille dans cette même salle, Nikolaus Bachler, intendant du Bayerisches Staatsoper, avait honoré Marlis Petersen et Wolfgang Ablinger-Sperrhacke du titre de Kämmersänger. Il avait tenu dans son discours de remerciement à rendre hommage à l’équipe de cet opéra, pas seulement aux musiciens, décorateurs, costumiers, machinistes... qui permettent à cette maison durant la saison de produire depuis tant d’années plus d’une quarantaine d’œuvres, nouvelles productions et reprises à un niveau constamment très élevé.


Ce sont ces mêmes professionnels qui sont présents dans une vidéo qui nous fait visiter les coulisses de l’opéra tandis que se déroule le prélude de L’Or du Rhin sous la baguette de Kent Nagano, ancien directeur musical en 2006. Le ton est donné avec cette introduction pleine de tact. Cette soirée ne sera pas un catalogue de stars, c’est un hommage très pensé sur cette maison d’opéra unique.


Les airs s’enchaînent avec naturel avec toute une série de références aux grandes productions qui ont marqué cette époque. Les quelques changements de décors sont entrecoupés par des poèmes de Rilke lus par Bachler sur le thème des adieux. On y retrouve l’aquarium de Rusalka, la camionnette de Hans Sachs dont apparaît Salomé avec cette fameuse boîte où ne se trouve pas la tête de Jochanaan. Suor Angelica apparaît dans sa robe blanche toute simple et modeste tandis qu’elle tend les bras vers le ciel d’où descendent les cages où se trouvent des musiciens jouant le mouvement lent du Quinzième Quatuor qui remplaçait l’Ouverture Léonore III dans la production de Fidelio...


De cette longue soirée de très haut niveau vocal, il faut particulièrement retenir l’élégance de Georg Zeppenfeld dans l’air de sir Morosius dans La Femme silencieuse et la richesse du timbre de Günther Groissböck. Elīna Garanca se révèle une tragédienne hors pair chez Donizetti, Jonas Kaufmann, qui peut parfois «barytonner», est impérial dans l’air du premier acte d’André Chénier et Adrianne Pieczonka trouve couleurs, lignes et une émouvante intériorité dans le monologue du premier acte de la Maréchale.


Ce n’est pas la première fois que Munich dit au revoir à une équipe de grand talent, intendant et directeur musical. Il y a eu l’ère d’August Everding, de Wolfgang Sawallisch (ce dernier cumulant avec la fonction de directeur musical), Peter Jonas et, à la baguette, Zubin Mehta ou Kent Nagano. Serge Dorny est présent dans les murs depuis un moment et Vladimir Jurowski a déjà commencé à prendre ses marques dans plusieurs productions et concerts. L’équipe Bachler-Petrenko s’en va mais ils ont pris soin de leur soirée d’adieu et d’assurer une transition sereine. C’est à Christian Gerhaher que revient le rôle de clore cette soirée avec un lied de Schubert tandis que derrière, une vidéo des coulisses nous montre à nouveau l’équipe au travail. La boucle est bouclée.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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