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La messe est dite

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/26/2020 -  
Ludwig van Beethoven: Missa solemnis, opus 123
Camilla Tilling (soprano), Marianne Beate Kielland (mezzo-soprano), Thomas Walker (ténor), Hanno Müller-Brachmann (basse)
Cappella Amsterdam, Ensemble vocal de Lausanne, Belgian National Orchestra, Hugh Wolff (direction)


C. Tilling (© Maria Ostlin)


Cette saison, Bozar consacre une série de concerts à Beethoven, né il y a deux cent cinquante ans. Le Belgian National Orchestra exécute, dans ce cadre, la monumentale Missa solemnis (1818-1823): une seule œuvre au programme de ce concert dominical, mais qui se suffit à elle-même par son envergure.


Eblouissante et quasiment parfaite, la prestation témoigne de l’excellent travail que le directeur musical, Hugh Wolff, accomplit avec cet orchestre dont il a pris les rênes en 2017. Le chef américain traduit admirablement le caractère grandiose de l’œuvre, mais sans tomber dans la grandiloquence; il restitue d’ailleurs avec finesse et netteté les contrastes entre les épisodes emplis de ferveur et ceux davantage marqués par le recueillement. Sa direction sobre et précise confère à certains passages un caractère ouvertement dramatique, sans pour autant confondre cette messe avec un opéra. Cette interprétation constamment inspirée, et acclamée, à juste titre, par de chaleureux applaudissements, dégage ainsi une forte impression de cohérence.


Au meilleur de sa forme, l’orchestre offre beaucoup à admirer, entre des cordes fermes, des bois expressifs et des cuivres imposants – même le timbalier, placé moins haut que d’habitude, parvient à se démarquer. Il faut saluer aussi la belle performance du Konzertmeister dans le Benedictus. La mise en place se révèle précise, et la sonorité suffisamment claire, grâce à la capacité du chef à équilibrer les forces en présence, ce qui atteste d’une préparation longue et rigoureuse.


Chacun des solistes exprime sa partie avec sobriété et profondeur. Tous possèdent un timbre remarquable, la voix de Camilla Tilling captivant un peu plus encore que celle de Marianne Beate Kielland, excellente chanteuse, néanmoins. Dans cette partition qui accorde au ténor et à la basse de superbes moments, Hanno Müller-Brachmann se montre poignant dans l’Agnus Dei, mais Thomas Walker n’est pas en reste. Grâce à un excellent équilibre, l’orchestre et les choristes ne couvrent jamais les solistes. Les chanteurs de Cappella Amsterdam et de l’Ensemble vocal de Lausanne affrontent brillamment ce sommet de leur répertoire, en mettant en avant de grandes qualités de cohésion, de justesse et de précision. Il y a longtemps que nous n’avions plus entendu une aussi belle prestation chorale. Malgré les mérites de l’orchestre et des solistes, ce sont les choristes qui auront le plus marqué de leur empreinte cette mémorable interprétation.


Beethoven a composé une autre messe, moins connue, mais intéressante, la Messe en ut majeur. Le Chœur et l’Ensemble Balthasar-Neumann l’interpréteront, sous la direction de Thomas Hengelbrock, le mardi 4 février, en plus du Quatrième Concerto pour piano et de la Fantaisie pour piano, chœur et orchestre, avec Kristian Bezuidenhout.


Le site de Capella Amsterdam
Le site de l’Ensemble vocal de Lausanne



Sébastien Foucart

 

 

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