About us / Contact

The Classical Music Network

Bruxelles

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Alors, on danse!

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/05/2020 -  et 7 (Leuven), 10 (Virton), 11 (Evergem), 12 (Ostende) janvier 2020
Leonard Bernstein: Candide: Ouverture
George Gershwin: Cuban Overture
Georges Bizet: Carmen: Suites (arrangement Guiraud)
Giacomo Meyerbeer: Le Prophète: Ballet des patineurs
Charles Gounod: Faust: Valse
Johannes Brahms: Danse hongroise n° 1
Johann Strauss: Kaiser-Walzer, opus 437
Johann & Josef Strauss: Pizzicato-Polka
Alexandre Borodine: Le Prince Igor: Danses polovtsiennes
Aram Khatchatourian: Spartacus: Adagio – Mascarade: Valse – Gayane: Lezginka

Belgian National Orchestra, George Pehlivanian (direction)


G. Pehlivanian (© Igor Modic-Gregor Delo)


Une tradition désormais bien établie: à la Salle Henry Le Bœuf, le dimanche qui suit le 1er janvier, se tient le concert du nouvel an de l’Orchestre national de Belgique, pardon, du Belgian National Orchestra. Nous ne nous habituons décidément pas à cet horripilant changement ce nom, dicté par quelque obscure stratégie de communication. Le principe demeure inchangé: proposer un programme destiné, par sa diversité et son accessibilité, à plaire au plus large public. Ce rendez-vous annuel offre à chaque fois l’occasion d’entendre de la musique, en fin de compte, peu jouée et permet d’évaluer l’état de santé de cet orchestre au complet, dans des pages de compositeurs différents.


George Pehlivanian dirige cette fois les musiciens dans des œuvres des XIXe et XXe siècles, originaires de différentes contrées et qui partagent un dénominateur commun: la danse, sous de multiples formes. La prestation suscite peu de reproches majeurs, mais elle ne provoque pas non plus, en ce qui nous concerne, un enthousiasme débordant, une impression qui peut s’expliquer par la tendance de cet orchestre à jouer toutes ces pages à peu près de la même façon. L’Ouverture de Candide (1956) de Bernstein et l’Ouverture cubaine (1932) de Gershwin bénéficient d’un jeu coruscant, mais plus tard, la Valse de l’empereur (1889), suivie de la plus anecdotique Pizzicato Polka (1869), manque d’un peu de charme et de finesse.


L’exécution de ce programme festif affiche plusieurs constantes, en particulier une sonorité riche et un jeu musclé, parfois un peu trop, à l’image de Danses polovtsiennes (1870) réussies. Le Ballet des patineurs du Prophète (1849) de Meyerbeer et la Valse du Faust (1859) de Gounod pâtissent toutefois d’une approche quelque peu superficielle. La sélection contient aussi des pièces extraites d’un autre opéra, Carmen (1875), en l’occurrence des morceaux de la Suite arrangée par Guiraud. La mise en place demeure, là aussi, rigoureuse, tandis que la précision du jeu collectif met en valeur les bois, admirables de finesse et d’expressivité, complétés par des cordes chaleureuses, des cuivres fiers et des percussions enthousiasmantes. Il convient de relever d’autres qualités, comme la rigueur du rythme et des tempi.


Le concert se termine avec des extraits d’œuvres de Khatchatourian, Spartacus (1955), Mascarade (1944) et Gayane (1943), que nos orchestres seraient bien inspirés d’inscrire à leur programme plus souvent. Le chef remercie ensuite le public avec la «Danse du sabre» et une autre Danse hongroise (1873), la Cinquième – la Première avait été jouée en fin de première partie – durant laquelle il invite le public à frapper des mains, comme dans la Marche de Radetzky à Vienne le jour de l’an, pièce que l’orchestre joue aussi comme dernier bis, avec toute l’énergie requise.



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com