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Motets et requiem d’automne

Lille
Opéra
11/16/2019 -  et 17* (Lille), 19 (Luxembourg), 20 (Versailles), 21 (Dijon), 23 (Köln), 24 (Essen), 27 (Berlin) novembre 2019
Jean-Philippe Rameau: In convertendo
Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville: In exitu Israel
André Campra: Messe de Requiem

Marie Perbost (dessus), Samuel Boden (haute-contre), Zachary Wilder (taille), Victor Sicard (basse-taille)
Le Concert d’Astrée, Emmanuelle Haïm (direction)


E. Haïm (© Marianne Rosenstiehl)


Cet automne, Le Concert d’Astrée effectue une tournée en France et en Allemagne en emportant dans les bagages la partition du Requiem (1742) de Campra. Pour compléter le programme, cette formation, qui célèbrera son vingtième anniversaire l’an prochain, a choisi d’exécuter en première partie deux œuvres plus courtes, d’effectif à peu près équivalent et de compositeurs contemporains, un motet de Rameau, qui a écrit assez peu de musique religieuse, In convertendo (1715), et un autre de Mondonville, plus productif en la matière, In exitu Israel (1753). Cette dernière l’emporte sur la première, malgré la complexité formelle de celle-ci, grâce à son souffle et à son inventivité, en particulier dans les parties chorales, d’une grande puissance dramatique, mais le rapprochement de ces deux belles pièces se justifie par leur source d’inspiration, le Psaume 125 pour Rameau et le Psaume 113 pour Mondonville.


Le quatuor de solistes se démarque par la beauté du style et de la voix. Le chant de Marie Perbost séduit durant tout le concert grâce à la fraîcheur et à l’éclat de son instrument, d’une part, à la justesse des affects, d’autre part. Dans le Requiem, cette soprano à la vocalité agile et au timbre magnétique s’unit parfaitement avec une excellente soliste du chœur, Emmanuelle Ifrah. La prestation de Samuel Boden procure également de nombreuses satisfactions pour à peu près les mêmes raisons, en dépit d’une voix un peu moins claire et puissante. Présent seulement en seconde partie, Zachary Wilder possède également un métier sûr et adopte lui-aussi le ton adéquat, ce qui compense le caractère plus ordinaire du timbre. Sa prestation témoigne incontestablement de son expérience dans les répertoires des dix-septième et dix-huitième siècles. Victor Sicard, enfin, phrase avec autant de soin que ses partenaires et s’impose sans peine par sa tessiture, plus naturellement baryton que basse.


Emmanuelle Haïm obtient de l’orchestre du Concert d’Astrée un jeu à la fois dynamique, expressif et raffiné, avec une remarquable variété d’accents. La mise en place demeure précise, tandis que les interventions solistes, notamment celles des bois, ravissent par leur éloquence et leur netteté. Les choristes, d’excellente tenue, affichent beaucoup d’allure et adopte à juste titre un tempérament volontiers extraverti, voire théâtral, dans le motet de Mondonville. Malgré les mérites des instrumentistes, tous les chanteurs, solistes comme choristes, contribuent fortement à la réussite de ce concert par leur capacité à varier leurs interventions avec vigueur et dextérité, tout en affinant la sonorité. Ce sont eux que nous retenons surtout.


Le site du Concert d’Astrée



Sébastien Foucart

 

 

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