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Une entente pleine de promesses

Saint-Etienne
Grand Théâtre Massenet
09/27/2019 -  
Armande de Polignac: La Source lointaine
Hector Berlioz: Les Nuits d’été, opus 7
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 6 «Pastorale», opus 68

Philippe-Nicolas Martin (baryton)
Orchestre symphonique Saint-Etienne Loire (OSSL), Giuseppe Grazioli (direction)


G. Grazioli


Pour son concert d’ouverture de saison, l’Opéra de Saint-Etienne a voulu rendre un dernier hommage à l’été finissant. Intitulé «Crépuscule d’été», il met notamment en miroir les fameuses Nuits d’été de Hector Berlioz et la moins célèbre Symphonie «Pastorale» de Beethoven. Mais la phalange stéphanoise fait d’abord un tour de piste avec la rarissime Source lointaine (1920), une musique de ballet écrite par l’énigmatique Armande de Polignac, où l’on retrouve – dans l’orchestration – le goût prononcé pour l’Orient à cette époque. Délaissant ensuite la version habituelle des Nuits d’été pour voix de femme (soprano et parfois mezzo), c’est Philippe-Nicolas Martin qui les délivre, nouvelle occasion de goûter le timbre d’une chaleur sombre, la classe et la magnifique diction du baryton français: chaque mot paraît ici prononcé avec le poids exact désirable, à tel point qu’on en redécouvrirait presque le texte de Théophile Gautier. Sa prestation démontre à l’évidence que cette version pour voix grave d’homme n’est pas moins légitime quand elle est offerte par un interprète de choix.


En seconde partie de soirée, place à l’orchestre seul, sous la direction de son nouveau chef principal, l’Italien Giuseppe Grazioli. Confessons que pour une fois, nous ne nous sommes pas ennuyés dans cette fameuse Symphonie «Pastorale» de Beethoven: le premier mouvement, bien rythmé dans ses deux temps, établit immédiatement une dynamique qui ne faiblira pas par la suite. Les déroulements de croches de la «Scène au ruisseau» maintiennent l’attention, le scherzo délaisse ici ses habits rustiques pour n’en garder que la danse joyeuse, l’orage n’est pas uniformément tonitruant, et le «Chant des pâtres» garde toute sa lumière et sa pleine quiétude. Pas de discours inutiles, pas d’attendrissements hors propos, pas non plus de ravissement niais, mais un fil conducteur fondé sur le chant absolu, et une dynamique sûre, qui font que pas une seul instant le discours n’a fléchi.


Un concert de bon augure pour ce début de collaboration (active) entre l’OSSL et le chef italien!



Emmanuel Andrieu

 

 

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