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Patchwork

Paris
Maison de Radio France
12/01/2001 -  

Wolfgang Amadeus Mozart : Sérénade n° 12, K. 388
Bohuslav Martinu : La Revue de cuisine (Suite), H. 161
Manuel de Falla : El Amor brujo (version originale)

Cecilia Diaz (mezzo)
Orchestre philharmonique de Radio France, Christopher Hogwood (direction)


Difficile de trouver un fil conducteur à ce programme, sinon peut-être trois manières de divertissement musical.


Etrange divertissement, il est vrai, que cette sérénade pour huit instruments à vent de Mozart : si elle s’éclaircit dans ses dernières mesures, elle n’en présente pas moins des particularités qui semblent contradictoires avec le concept même de « sérénade » : ambition du propos, domination de la tonalité d’ut mineur, recours au procédé du canon dans le Menuet. Stylistiquement irréprochable, comme toujours, Hogwood trouve un juste équilibre entre austérité et rondeur, bien servi par l’agilité des solistes de l’Orchestre philharmonique. Quant à savoir si cette œuvre à part, dont Mozart fit lui-même une adaptation pour quintette à cordes, appelle une interprétation équilibrée...


Le souci de divertir est indéniable, en revanche, dans La Revue de cuisine de Martinu. Dans une de ces notices remarquables et exhaustives dont Radio France, une fois de plus, a le secret, Pierre-René Serna a raison de rappeler que ce ballet composé dans l’atmosphère cosmopolite du Paris des années 1920 était destiné... à Prague. Cela s’entend, même si les aventures cocasses de ces ustensiles de cuisine font largement appel aux danses à la mode (Tango, Charleston). En attendant la reconstitution du ballet intégral, c’est la Suite en quatre mouvements qui est donnée, avec toute la verve requise.


S’il aborde depuis longtemps des périodes autres que le baroque qui l’a d’abord fait connaître, Hogwood reste toujours soucieux d’authenticité : après l’enregistrement, voici une dizaine années, de la musique de scène originale de L’Arlésienne de Bizet, il s’intéresse aujourd’hui à L’Amour sorcier de Falla, qui, avant de devenir l’opulent ballet que l’on connaît, était une gitanerie mêlant texte parlé et chant, accompagnés par une petite formation de chambre. Depuis le premier disque qu’en fit Josep Pons, on sait que ce dégraissage accroît la verdeur à cette partition. La direction d’Hogwood, plus précise et analytique que passionnée ou dramatique, rend toutefois justice à l’originalité de l’écriture de Falla.


Concert diffusé sur France-Musiques le mercredi 26 décembre, à 15 heures 30.



Simon Corley

 

 

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