About us / Contact

The Classical Music Network

Montpellier

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Bon vent!

Montpellier
Le Corum (Salle Pasteur)
07/24/2019 -  
Paul Hindemith: Sonate pour trompette et piano
Georges Enesco: Légende pour trompette et piano
Serge Prokofiev: Toccata pour piano, opus 11
Mark Andre: Iv6b pour trompette
Augustin Savard: Morceau de concours
Maurice Ravel: Pavane pour une infante défunte
George Gershwin: Trois Préludes (arrangement Dupree et Höfele)

Simon Höfele (trompette), Kärt Ruubel (piano)


S. Höfele, K. Ruubel


Au Festival de Radio France Occitanie Montpellier, le même rituel s’observe depuis des années lors des concerts gratuits de midi trente, consacrés à la découverte de jeunes talents. Bien avant 12 heures, une file se forme déjà à l’entrée de la salle Pasteur, au Corum. A midi, les portes s’ouvrent et en 10 minutes, les spectateurs occupent la presque totalité des sièges. Ensuite, ils attendent 20 minutes avant que le concert ne débute en s’occupant comme ils peuvent. Le festivalier ne doit pas sortir son portefeuille mais plutôt faire preuve de patience. Mais si la direction faisait payer l’entrée, même quelques euros, combien de personnes se déplaceraient pour entendre Simon Höfele (né en 1994), lauréat du prix spécial «U21» du Concours international de musique de l’ARD de Munich en 2016, et la pianiste Kärt Ruubel (née en 1988) ?


Le programme de cette copieuse heure de musique débute avec un compositeur qui n’a pas la réputation d’attirer la foule. Mais les spectateurs applaudissent après chaque mouvement de la Sonate pour trompette et piano de Hindemith, qui a écrit de la musique de chambre pour à peu près tous les instruments. Simon Höfele expose sans tarder les caractéristiques de son jeu : netteté du phrasé, pureté de l’intonation, longueur du souffle. Sa palette s’élargit encore dans la Légende, toujours pour trompette et piano, d’Enesco, interprétée avec légèreté et volubilité. Les pianissimi à la fin de cette courte pièce affichent une netteté épatante.


Afin, sans doute, de permettre à Simon Höfele de récupérer un peu, sa partenaire joue avec clarté et maîtrise la Toccata de Prokofiev, dont elle réussit à traduire la montée en puissance. Kärt Ruubel reviendra un peu plus tard pour la Pavane pour une infante défunte de Ravel, qui bénéficie d’une lecture bien pensée et d’un jeu proprement articulé, parfois un rien appuyé. Elle cède ensuite la place à Simon Höfele, qui a besoin de quatre pupitres pour étaler la partition de Iv6b de Mark Andre (né en 1964). Il s’agit d’une pièce probablement plus intéressante à jouer – avec sourdine, et en produisant des effets sonores proches du vent – qu’à écouter. Pour suivre, le trompettiste et la pianiste exécutent un Morceau de concours d’Augustin Savard (1814-1881) à l’intérêt guère élevé.


Le programme se termine avec les Trois Préludes de Gershwin arrangés, pour le premier, par Frank Dupree et, pour les deux autres, par Höfele lui-même : ce moment vif et réjouissant témoigne, une fois de plus, de la constance de la pianiste et de l’infaillibilité du trompettiste, qui prend la peine d’expliquer brièvement chaque pièce, dans un mélange de français et d’anglais. Mais en l’absence de micro, il est difficile de le comprendre, même au huitième rang. Par conséquent, le nom de l’auteur du bis nous échappe.


Le site de Simon Höfele
Le site de Kärt Ruubel



Sébastien Foucart

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com