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Découverte de taille Paris
Théâtre des Champs-Elysées
05/16/2019 -
Ludwig van Beethoven: Sonates pour piano n° 30, opus 109, et n° 31, opus 110 – 33 Variations sur une valse de Diabelli, opus 120
Igor Levit (piano)
I. Levit (© Peter Meisel)
Programme tout Beethoven pour le premier récital d’Igor Levit avenue Montaigne et des Variations Diabelli surprenantes. Plus connu en Allemagne et au Royaume-Uni, Igor Levit est en France plutôt nouveau dans le paysage pianistique. Quatre albums chez Sony n’ont cessé d’attirer l’attention, au départ par leur répertoire puis par l’originalité de leurs programmes. Ce pianiste de trente-deux ans, né en Russie, éduqué en Allemagne et vivant à Berlin, largement récompensé au concours Rubinstein de Tel-Aviv en 2005 et lauréat du Gilmore Artist Award en 2018, s’est fait connaître autant par ses concerts que par des opinions politiques exposées largement sur les réseaux sociaux et parfois même en préambule à ses concerts.
Rien de cela lors du récital Beethoven donné dans un Théâtre des Champs-Elysées très clairsemé. Présentation sympathique (tunique émeraude style film de science-fiction, allure très décontractée et très souriante) et programme exigeant, avec deux des sonates finales de Beethoven et ses Variations Diabelli qui ont largement contribué à sa réputation discographique.
Trait frappant: sa virtuosité assez ébouriffante s’efface devant une sonorité pondérée et des phrasés sans esbroufe. Les Trentième et Trente-et-unième Sonates passent comme un songe, interprétées avec sobriété, fluidité, sans aucune tentative de récupérer le texte pour quelque effet superflu. Mais ce sont les Variations Diabelli, fulgurantes dans les contrastes, riches en couleurs surprenantes, tendues comme un arc malgré leurs dimensions extrêmes qui ont été le clou du concert et exalté un public hélas! peu nombreux mais connaisseur et motivé.
Le site d’Igor Levit
Olivier Brunel
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