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Deux œuvres romantiques

Normandie
Deauville (Salle Elie de Brignac)
04/26/2019 -  
Anton Bruckner : Quintette à cordes (*)
Johannes Brahms : Quintette avec piano, opus 34

Mi-Sa Yang, Shuichi Okada (violon), Mathis Rochat, Manuel Vioque-Judde (*) (alto), Volodia Van Keulen (violoncelle), Adam Laloum (piano)


M.-S. Yang, S. Okada, A. Laloum, M. Rochat, V. Van Keulen
(© Claude Doaré)



Pour son deuxième weekend de printemps, le vingt-troisième festival de Pâques de Deauville propose deux concerts de pure musique de chambre et deux admirables pianistes.


Œuvre chambriste à peut près unique dans la production d’Anton Bruckner (un quatuor, «travail d’élève», ayant été retrouvé bien après sa mort), le Quintette à cordes en fa majeur peut, quoique romantique à bien des égards, revendiquer sa filiation beethovénienne, sauf son final – (Lebhaft bewegt. Langsamer), qui, avec sa forme fuguée et sa dynamique thématique si particulière, ressemble beaucoup au modèle d’écriture de ses symphonies. Yves Petit de Voize, le directeur artistique du festival de Deauville, le programme régulièrement afin de donner à chaque nouvelle génération de jeunes musiciens deauvillais l’occasion de le jouer. Le quintette formé par les violonistes Mi-Sa Chang, Suichi Okada, les altistes Mathis Rochat, Manuel Vioque-Judde et le violoncelliste Volodia Van Keulen a joué cette œuvre fascinante par ses contrastes sonores et sa complexité thématique avec de grandes qualités d’équilibre et une superbe sonorité qui la laissaient se déployer majestueusement dans l’acoustique parfaite de la salle Elie de Brignac.


La sérénité que dégage cette œuvre atypique contrastait beaucoup avec le très passionné Quintette pour piano de Brahms qui suivait, mené du piano par Adam Laloum avec une énergie sans relâche qu’il insufflait à ses partenaires (les mêmes à un altiste près) avec lesquels la connexion était permanente pour une mise en place parfaite. Autant dans le très concertant Allegro non troppo initial que dans les autres mouvements dans lesquels le pianiste mène le jeu, il s’est imposé comme un très grand chambriste d’une souplesse féline, dont la sonorité n’écrasait jamais ses partenaires.



Olivier Brunel

 

 

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