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Légère gravité

Paris
Théâtre national de Chaillot
02/07/2019 -  et 8, 9, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22 février (Paris), 3, 4, 5, 6 avril (Marseille), 27, 28, 29, 30, 31 décembre (Versailles) 2019
Gravité
Angelin Preljocaj (chorégraphie), Johann Sebastian Bach, Maurice Ravel, Iannis Xenakis, Dimitri Chostakovitch, Daft Punk, Philip Glass, 79D (musique)
Virginie Caussin, Baptiste Coissieu, Leonardo Cremaschi, Marius Delcourt, Mirea Delogu, Léa De Natale, Antoine Dubois, Véronique Giasson, Florette Jager, Laurent Le Gall, Théa Martin, Victor Martinez Cáliz, Nuriya Nagimova (danseurs)
Igor Chapurin (costumes), Eric Soyer (lumières)


(© Jean-Claude Carbonne)


Sur la grande scène de Chaillot, cette fois dénudée mais sublimement habillée par les lumières d’Eric Soyer, succède une semaine après Skid de Damien Jalet, Gravité, pièce en noir et blanc pour treize danseurs créée en septembre 2018 au TNP de Villeurbanne dans le cadre de la Biennale de la danse à Lyon. Angelin Preljocaj y joue avec le concept et surtout la réalité de la gravité qui est le pain quotidien des danseurs. Abstraite, la pièce n’est pas théorique, loin de là, car le chorégraphe revient à une expression beaucoup plus dansée que théâtrale, créant à l’aide des tutus très imaginatifs d’Igor Chapurin de magnifiques images, avec comme toujours un substrat musical varié et de grande qualité, de Daft Punk et Xenakis à Bach, Chostakovitch et Ravel. Ce dernier constitue la vraie surprise du spectacle car sans crier gare, Preljocaj introduit dans sa pièce d’une heure vingt une très originale interprétation de Boléro, la pièce la plus éminemment chorégraphique du XXe siècle, défi auquel quasiment tous les chorégraphes rêvent de se mesurer. Son Boléro est une ronde qui se déroule comme un songe avec de sublimes mouvements circulaires fluides et des pas d’une grande élégance qui sont la signature de Preljocaj. Pourquoi ne pas avoir laissé les spectateurs sur ces images plutôt que d’achever la pièce avec un solo sur la gravité, seule partie théorique de la soirée qui n’a pas la grâce des solos auxquels il nous a si bien habitués et qui aurait tout à fait pu prendre place dans le cours du spectacle?



Olivier Brunel

 

 

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