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Dernière irrévocable ?

Frankfurt
Oper
11/02/2018 -  et 10, 15, 17, 22, 30* novembre 2018
Richard Strauss : Ariadne auf Naxos, opus 60
Sebastian Geyer*/Johannes Martin Kränzle (Le maître de musique), Paula Murrihy/Claudia Mahnke* (Le compositeur), Vincent Wolfsteiner (Le ténor, Bacchus), Michael Petruccelli (L’officier), Michael McCown (Le maître à danser), Thomas Faulkner (Le perruquier), Franz Mayer/Mikolaj Trąbka* (Un laquais), Christina Nilsson (La primadonna, Ariane), Elizabeth Sutphen (Zerbinetta), Mikolaj Trąbka/Gordon Bintner* (Arlequin), Theo Lebow (Scaramouche), Barnaby Rea (Truffaldino), Michael Porter (Brighella), Florian Ilie (Naïade), Zanda Svēde (Dryade), Angela Vallone (Echo)
Frankfurter Opern und Museumsorchester, Christoph Gedschold (direction musicale)
Brigitte Fassbaender (mise en scène), Nina Brazier (reprise de la mise en scène), Johannes Leiacker (scénographie et costumes), Joachim Klein (lumières), Mareike Wink (dramaturgie)


C. Mahnke (© Monika Rittershaus)


Dernière irrévocable pour cette production d’Ariane à Naxos présentée avec succès voila cinq ans à Francfort ? Voilà en tout cas ce qu’annonce le site internet de l’Opéra pour inciter les derniers curieux à découvrir ce spectacle au très bon bouche à oreille. L’ancienne mezzo-soprano Brigitte Fassbaender joue en effet sur la carte d’un l’humour proche de la série française Palace, le tout magnifié par un décor irrésistible, au monumentalisme chic et minimaliste, puis transformé en un opportun cauchemar cubiste en seconde partie: c’est là l’une des grandes forces de cette mise en scène qui oppose habilement le délire populaire forain de Zerbinette et ses acolytes au regard solitaire et désabusé d’Ariane. Moquée tout du long, l’héroïne dépressive ne trouve ici en Bacchus qu’un manipulateur perfide et hilare face à sa naïveté. Malgré quelques gags redondants, l’énergie déployée fonctionne admirablement pendant toute la soirée, bénéficiant par ailleurs de quelques trouvailles visuelles étonnantes – notamment cet enchevêtrement géométrique projeté en vidéo sur le décor afin d’évoquer le fameux fil d’Ariane.


Dommage que le spectacle souffre de la direction confuse et laborieuse de Christoph Gedschold, qui peine à différencier les variations de climat entremêlées avec virtuosité par Strauss. Sans éviter quelques décalages, le chef allemand met trop peu en valeur les traits d’humour de la partition, le tout en des tempi qui respirent peu. On est bien davantage convaincu par le plateau vocal homogène réuni à Francfort, duquel ressort la toujours impeccable Claudia Mahnke. Sa force d’incarnation, tout autant que sa projection idéale, ravissent à chacune de ses interventions. Admirable techniquement, Christina Nilsson manque malheureusement par trop de variété dans ses phrasés pour donner davantage de saveur à son rôle. On pourra faire le même reproche à Elisabeth Sutphen, dont le chant appliqué manque lui aussi d’électricité. Elle recueille néanmoins des applaudissements nourris à l’issue du spectacle, tout comme le reste de la troupe. Malgré une émission étroite dans l’aigu, Vincent Wolfsteiner assure bien sa partie, à l’instar des seconds rôles, superlatifs.



Florent Coudeyrat

 

 

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